Depuis le début de l’été, une ombrière a fait son apparition Place Gambetta. Un dispositif pensé pour faire baisser la chaleur, dans des zones où des arbres ne peuvent pas être plantés.

Non, il ne s’agit pas d’une structure à escalader, comme le précise un pictogramme apposé sur l’un des poteaux. “Cette ombrière a été installée pour vous protéger du soleil l’été”, précise la plaque. L’armature en acier et le toit ajouré en bois procurent 30 m2 d’ombre au sol. De quoi y faire chuter le thermomètre de 9 à 10 degrés.

Esthétiquement, c’est sûr qu’elle claque moins que l’ombrière star du Vieux-Port à Marseille. On est pas sur le même budget aussi, 45 millions d’euros pour l’œuvre miroir de Norman Foster, de 1000 m2 d’envergure, contre 10 000 € environ pour les plus modestes ombrières parisiennes. Spatialement, on s’interroge tout de même sur le lieu où elle a été installée dans le 20e. Un terre-plein entre le trottoir et la chaussée, qui n’a pas été investi jusqu’ici comme un lieu de passage, car à proximité immédiate de la circulation… 

On aurait plutôt imaginé ce dispositif au-dessus de bancs ou dans un jardin public. Si quelques cubes tabourets ont été posés dessous, on n’a jamais vu personne s’y poser. Ce mercredi, le temps de prendre notre photo, une cycliste s’y est arrêtée pour accrocher son vélib’ à l’un des quatre poteaux, et aller faire une course à la pharmacie située juste en face. 


Les douze ombrières testées cet été dans cinq arrondissements parisiens (12e, 14e, 18e, 19e, 20e), resteront en place jusqu’au 1er octobre. Elles font partie d’une expérimentation plus globale, visant à multiplier les îlots de fraîcheurs, pour lutter contre le réchauffement climatique à Paris. 

Cela passe par des fontaines, des brumisateurs, de la végétalisation d’espace, mais aussi par des toitures repeintes en blanc. Une couleur qui réfléchit la lumière au lieu de l’absorber (comme le font les couleurs foncées), ce qui rafraîchirait en moyenne de 2-3 degrés l’intérieur du bâtiment, et jusqu’à 6 degrés pour les pièces directement sous la toiture. On notera qu’une autre ombrière existe au square Sarah Bernhardt, sous la forme d’une toile d’ombrage, tendue au-dessus de jeux pour enfants (photo ci-dessous).


Autre info utile en ces jours chauds : un accord a été passé avec plus de 800 commerçants parisiens qui s’engagent à “remplir la gourde des passants qui leur demanderont ce service”.

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