Des lignes de marquage au sol qui se transforment en mains tendues. Une idée toute simple, “sans prétention”, admet le street-artiste @inKoj, mais qui exprime judicieusement sa pensée actuelle : “Alors que beaucoup de choses nous poussent à nous séparer, on a besoin d’être vachement solidaires en ce moment”. 

Après en avoir peint à Rouen (où il réside la moitié du temps), et lors d’escapades en Bretagne et à Veules-les-Roses (Seine-Maritime), d’autres mains pourraient faire leur apparition dès la semaine prochaine dans le 20e arrondissement. “Je me promène avec. Je sème des mains baladeuses sur mon chemin. J’aime ce côté improvisé”. Des œuvres plus faciles à réaliser que les reproductions de carreaux de ciment, dont il a déjà orné deux entrées d’immeuble du 20e. 

Mais un point commun entre les deux : le sol comme lieu de création (ou “floor art”), alors qu’une grosse majorité du street art s’étale plutôt sur les murs. Il y aurait même un nom pour l’art de rue égayant les trottoirs : le “kerb art” (du mot anglais curb, signifiant bordure, trottoir). 

Envie d’en savoir un peu plus sur InKoj ? Son pseudo reprend une partie des lettres de son prénom, Nicolas. Né dans une famille d’artistes, Nicolas Soulabail nous a expliqué avoir toujours baigné dans “la marmite de l’art”. Après des études aux Beaux-Arts et un diplôme en design d’intérieur, il développe de nombreux projets mêlant arts plastiques et arts appliqués. Et alterne les missions de directeur artistique, graphiste, scénographe, dessinateur et street-artiste. Lors de ses passages à Paris, il réside dans le 20e arrondissement, dans la très artistique rue du Retrait.