Dès 1936, il manufacture sur commande, avec son associé René Bunzli, des caméras, des projecteurs et des phonographes. Ils fabriquent notamment le Pathé renforcé (1905) ou le Pathé Rural (1927). L’aventure industrielle de Continsouza a connu moult changements de dénominations. De l’Atelier de mécanique de précision en 1896 à la Société Mécanique Industrielle de Précision en 1938, on compte pas moins cinq changements de noms. Et oui, il faut dire que le développement ultra rapide de l’industrie cinématographique a forcé la société à, elle aussi, grandir à vitesse grand V.

En 1914, la société emploie un millier d’ouvriers et exporte pour 7 millions de francs de matériel cinématographique, représentant 60 % de la production européenne. Si les premiers ateliers industriels étaient situés dans le 11e, plusieurs sites des deux associés viennent ensuite emménager boulevard de Belleville, dès 1906. La Cour de la Métairie, petite voie située entre le 92 rue de Belleville et le 401 rue des Pyrénées, fut le premier endroit du 20e où les industries Continsouza se sont installées. Au total, ils se sont étendus à six bâtiments du quartier. En février 1928, un incendie a fortement endommagé le site, n’en laissant plus que deux. 

Le premier, au nº5 de la cour de la Métairie, a été bâti pour accueillir le siège administratif et les bureaux commerciaux de l’usine. Le second, au 5 bis, semble être un ancien bâtiment industriel. Qu’est ce qui nous fait penser ça ? La charpente et les grandes baies vitrées pardi ! Aujourd’hui, l’un des bâtiments est occupé par un foyer thérapeutique à destination de patients nécessitant des soins psychiatriques, quand l’autre est occupé par plusieurs entreprises.

Texte & Photos : Salomé.

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