Liam Gillick, Elias Crespin, Hans Kotter… tous les grands noms de l’art cinétique se retrouvent du 9 avril au 11 décembre prochain dans l’exposition Cinétique ! La sculpture en mouvement, à l’Espace Monte-Cristo. La carte blanche a été attribuée à Manuel Mérida qui a notamment réalisé une œuvre de huit mètres de haut. Entrée Libre. 

 

L’accent chantant du sud de Pauline Ruiz, l’une des deux commissaires de l’exposition, donne le ton de cette visite qui s’annonce riche en émotions. L’Espace Monte-Cristo, situé au 9 rue Monte-Cristo, est la dépendance parisienne de la Fondation Villa Datris. Ce lieu est dédié aux oeuvres contemporaines et se trouve à l’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse. Elle appartient à Danièle Kapel-Marcovici, femme d’affaires et collectionneuse d’art. Cinétique ! La sculpture en mouvement est la collection présentée actuellement au public. 26 artistes français et internationaux présentent au total 35 créations pour cette édition.  

« Nous mettons en valeur des œuvres acquises sur les dix dernières années par la Fondation », précise Pauline Ruiz, médiatrice. La collection fait un rappel à l’exposition Mouvement et lumière présentée, il y a 10 ans, à l’Isle-sur-la-Sorgues. L’Espace Monte-Cristo a été inauguré en 2014 par la Villa Datris, auparavant, cet espace était un entrepôt de l’entreprise de carton Raja.

Notre pièce préférée ? Assurément la Malla Electrocinetica IV. “C’est un filet de pêche composé de 64 moteurs, qui représente une danse dans l’espace. 73 figures géométriques se juxtaposent pendant 30 minutes”, détaille Elias Crespin, son créateur. Cet ingénieur en programmation informatique a mis ses compétences au service de son art. Il a conçu deux programmes qui dirigent les mailles en cuivre et billes en plomb. En regardant le filet monter et descendre, on s’est senti comme hypnotisé.

La Carte blanche de Manuel Merida, le dernier coup de pinceau 

Cette année, c’est Manuel Merida qui a eu la chance d’être mis sur le devant de la scène. Le Franco-Vénézuelien a créé deux œuvres gigantesques dont une dans le deuxième patio qui fait huit mètres de haut. Le mouvement est au centre de son travail et s’inspire des concepts de la cinétique des années 60. La matière est ainsi motorisée puis manipulable.

>> L’exposition est gratuite et ouverte du mercredi au dimanche de 11h à 13h et de 14h à 18h30. Une fermeture estivale aura lieu du 25 juillet au 30 août inclus. Visites guidées gratuites (sur réservation) les samedis 16, 23, 30 avril à 16h, puis 7, 14, 21 et 28 mai. Sur réservation par mail : montecristo@fondationvilladatris.com

 

Paulien Ruiz en train d’expliquer l’une des oeuvres 

Ordre, Désordre Manuchrome de Manuel Merida 

La Malla Electrocinetica IV, oeuvre d’Elias Crespin 

Spectrum frame version, d’Olivier Ratsi. Photo : Bertrand Hugues

Les Antisculptures de Jean Deswane 

Texte & photos : Thibault JULIEN

————–

A lire aussi :

“Être heureux et invisible”: le projet d’une photographe américaine, à Maraîchers

La galerie sous le pont : les photos de “Back to the street” rue des Pyrénées

Street photographie : la rue Orfila immortalisée par Pierre Bonard

 

Suivez Mon Petit 20e sur Instagram

@monpetit20e