Cette illustration de la rue Saint-Blaise nous a tapé dans l’œil sur Instagram, et nous a permis d’entrer en contact avec son autrice, Samantha Schuh, 25 ans. Cette étudiante en architecture, bientôt diplômée, a fait du 20e arrondissement de Paris, et de la petite ceinture (l’ancienne voie de chemin de fer) qui y passe, un terrain d’expérimentation pour son Projet de Fin d’Etude d’architecture (PFE).

 

Son idée : y construire des structures écologiques pour accueillir les réfugiés. Pour Samantha, l’architecture a toujours été une passion. Petite, elle aimait imaginer comment elle pourrait réorganiser les espaces dans lesquels elle se rendait. Des années plus tard, après un bac STMG, elle est acceptée à l’ENSAPVS (l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val-de-Seine). Elle est l’une des seules étudiantes issues d’une filière technologique à avoir pu intégrer l’école. En pleine préparation de son projet de fin d’études, elle fait le constat que les centres d’hébergement d’urgences sont saturés.

Dans ce projet académique, elle planche sur une architecture faite de matériaux biosourcés : de la matière organique renouvelable aussi bien d’origine végétale qu’animale. Bambou pour la structure, terre et paille pour l’isolation. Le bâtiment servirait de logement inclusif, accueillant aussi bien des réfugiés que des étudiants. Il serait installé dans le 20e arrondissement, au niveau de la Petite Ceinture.

Après avoir répertorié les associations et entreprises à but social et solidaire, elle s’est rendu compte qu’elles étaient particulièrement présentes dans le 20e (Flèche d’Or, projet de la Maison Faitout…). Elle a aussi pris le temps d’étudier les usages de la petite ceinture : artistes partageant émotions et militantisme sur les murs ; jeunes qui se faufilent sur les rails abandonnés ; réfugiés y installant leur campement, faute de mieux.

Si son projet est pour l’instant purement hypothétique, elle espère qu’il attisera la curiosité des habitants et des élus. Avant, pourquoi pas, d’initier un projet similaire ? L’étape suivante sera de rejoindre une agence d’architecture. Mais pas n’importe laquelle ! Une qui partagerait la même vision de l’architecture qu’elle : sociale et solidaire.

 

Texte : Kim Dommergue

Illustration : @Samantha Schuh

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