Depuis le 2 février dernier, La Flèche d’or propose le midi un repas à prix libre, allant de 0 à l’infini, au bon vouloir de chacun. Au menu : des petits plats réalisés à partir d’invendus, de partenariats solidaires avec des AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), ainsi qu’avec des commerçants du quartier. 

 

Le faisceau lumineux qui ressort à travers les failles des carreaux brisés de la vitre nord, éclaire cette ancienne gare, devenue salle de concert, et qui a connu milles vies. Bienvenue à la Flèche d’or, qui se transforme le midi en cantine solidaire. Situé au 102 bis rue de Bagnolet, le lieu est entretenu par neuf collectifs du quartier de Saint-Blaise (Gare Xp, ObliQ, Curry Vavart, Collectif Pieg, Doxa Esta, Collectif MU, Le Doc, Ancoats et Les Repas Solidaires ).

Du mercredi au samedi, entre 12h et 14h, l’espace permet aux gens de se restaurer à prix libre. De quoi aider les personnes dans le besoin, mais aussi permettre à des gens plus favorisés de s’y restaurer, et garantir ainsi une certaine mixité. Le menu varie en fonction des récupérations d’invendus, du partenariat avec les AMAP et des commerçants du quartier. 

Une entrée salée et sucrée pour commencer 

Pour ma première à la Flèche d’Or, j’ai eu la chance de goûter un menu 100 % végétarien. Tout nouveau pour ma part. En entrée, une salade pommes et chicorée, c’était intéressant mais très surprenant après les premières bouchées. La sauce se mariait super bien avec le sucré de la pomme. Entre deux bouchées, j’ai appris qu’en novembre 2020, en plein confinement, la Flèche d’or a réalisé des distributions de repas chauds, des colis alimentaires et de produits d’hygiène et des petits-déjeuners. C’est là que tout a démarré.

Avant le plat de résistance, la djette de la cantine allume les watts et lance la musique d’ambiance et la lumière des guirlandes illumine enfin un peu plus les lieux. Après avoir attendu plusieurs minutes, le serveur m’a apporté une assiette composée de riz, tofu frit, légumes laqués curry et coco et des pois cassés aux herbes. Servis froids, ces derniers se mélangeaient parfaitement avec le riz chaud et la sauce au curry. Un délice. Petit bémol, pour le tofu, qui comme dans le cornichon dans un burger, n’apporte aucune saveur (enfin pour moi #subjectivité).

Une ambiance chaleureuse

Après quelques gorgées de Ginger beer (une belle découverte !), le dessert prenait place. Sans doute mon plat préféré de tout le menu : une tarte aux pommes. Elles fondaient en bouche, telles le coeur coulant d’un fondant au chocolat. La crème anglaise et les amandes accompagnaient la sucrerie. Une belle note de fin. 

La force de la cantine solidaire ? Son équipe. De mon arrivée jusqu’à mon départ, les serveurs et les membres de l’association s’occupent merveilleusement du lieu et chouchoutent la clientèle. Tout le monde se connaît, c’est comme une grande famille. Pour les petits budgets, n’hésitez pas à donner ce que vous pouvez. Prix conseillé (nous permet à l’asso de rentrer dans ses frais) : entre 7 et 12 euros. Prix solidaire (pour soutenir le lieu et ses actions) : 15 euros … et au-delà.

Texte : Thibault JULIEN

Thomas, l’un des membres de l’association

 


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