Ce n’est pas que le printemps, ce lundi 21 mars, c’est aussi la Journée mondiale de la trisomie 21. L’occasion de vous présenter l’initiative de Fleur P, modéliste, qui a décidé de créer une collection de mode pour enfants, en prenant compte les morphologies trisomiques.
“Tritri” est un surnom que se donnent les trisomiques. Cela vient du fait qu’ils sont nés avec trois chromosomes 21. On estime que 27 000 enfants naissent chaque année avec ce syndrome, en France. Fleur P, 22 ans, étudiante, a créé sa collection de vêtements, qui se nomme Tritrichic, pour enfant trisomique. La modéliste l’a réalisé en tant que projet de fin de cycle lors de sa dernière année de licence. « L’idée m’est venue en voyant les habits de mon grand frère trisomique. Ourlets, manches trop grandes… Autant de problèmes du quotidien qui m’ont donné envie de sauter le pas ».
Aujourd’hui en master 1 en alternance dans l’entreprise les Patronnes, située à Versailles, elle se donne le temps avant de se lancer dans le grand bain du monde professionnel. « Je préfère apprendre auprès des entreprises afin de me perfectionner et d’engranger de l’expérience ». Habitant à proximité de l’hôpital de Tenon, Fleur P nous connaît bien le comportement d’un enfant trisomique au quotidien : « Il faut avoir beaucoup d’attentions envers d’eux et les stimuler en faisant des activités.». Les personnes atteintes de trisomie ressentent si oui ou non une personne les apprécie.
Une modéliste plus qu’une styliste
Entre deux questions, l’étudiante nous précise qu’elle réalise des vêtements sur mesure sur son temps libre et que les personnes trisomiques portent souvent des petites tailles. « Cela varie entre le 16 ans et le S ». Les enfants atteints du syndrome de Down aiment porter des habits de sport parce que ce sont des personnes qui se dépensent énormément et qui sont très toniques. Les survêtements, notamment, sont donc plus appréciables au quotidien.
La fondatrice de Tritrichic travaille des tissus qu’elle achète dans les magasins situés dans le quartier du Sentier. « Le plus souvent, je privilégie des chutes venant des entreprises. J’ai déjà créé des vêtements dans de la voile de bateau ». Le style anglais est celui qu’elle apprécie le plus pour ces nouvelles tenues, préférant le travail du modélisme plutôt que le stylisme.
Une journée importante pour parler de la trisomie
« Je souhaite les mettre en avant, car ils ne sont pas assez représentés dans notre société. C’est important qu’il y ait des journées comme aujourd’hui ». Si vous souhaitez en savoir plus sur la trisomie 21, la fondation Jérôme Lejeune, permet de répondre aux multiples questions sur le syndrome.
Enfin, il est important de briser les clichés sur la trisomie. Comme le frère de Fleur, certains trisomiques travaillent et sont indépendants. Les cafés joyeux, en sont le parfait exemple. Depuis 2017, la chaîne de restauration recrute et forme des personnes atteintes de trisomie 21 et de troubles cognitifs (comme l’autisme). D’autres lieux comme le milieu associatif permettent l’intégration des trisomiques.
Collection : “Le parapluie est un parapluie véritable de Cherbourg”
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