Des couleurs vives, des motifs blancs, des créatures…C’est l’univers artistique de Marion, une de nos voisines, que nous avons rencontré pour qu’elle nous parle de ses créations. 

Ça naît comment une artiste ? Souvent avec un déclic. Dans le cas de Marion, c’est en entendant la chanson d’Alain Bashung “J’écume”, qu’elle fait le parallèle, entre ce mollusque (“On se prélasse – Dans les grandes surfaces – Là où se pressent les huiles et les bigorneaux”) et les petites coquilles tarabiscotées qu’elle crayonne au coin d’une feuille depuis un moment.

“Je pars de mots inspirants, que j’enferme dans des formes, dans de petits personnages. Si bien qu’à la fin, les mots disparaissent”, nous explique cette habitante du quartier Saint-Fargeau. Souvent bichromes, ces toiles au feutres posca, nous font penser à de petites créatures qui se superposent. Qui co-habitent joliment. Nos préférées ? Celles qui mêlent bleu et blanc, évoquant des motifs grecs.

Originaire de Poitiers, Marion est arrivée à Paris en 2008. Cette trentenaire semble avoir eu plusieurs vies. Après avoir travaillé dans la tapisserie d’ameublement, à Tours et Limoges, elle est venue suivre une formation de constructeur de décors de théâtre et de machiniste. Puis, elle se prend à rêver de monter sur scène, apprend le métier de comédienne. Tout en travaillant comme serveuse dans des cafés du 20e. Dernière étape de ce parcours artistique : le dessin, qu’elle exerce en parallèle de ses cours de théâtre. En 2011, elle signe sa première toile.

Il faut attendre quelques années pour que cesse le syndrome de l’imposteur, et que Marion commence à céder des toiles à son premier cercle, puis au second. Aujourd’hui, elle en a vendu une soixantaine. “J’ai pas mal de commandes pour des anniversaires, des mariages, je peux partir de certains mots ou prénoms et réaliser des œuvres sur-mesure”. Les Bigorneaux (appelons-là par son nom d’artiste désormais !) s’est aussi lancé dans la customisation de basket, et a réalisé une toile sur le 20e arrondissement de Paris, inspirée de Mon petit 20e (on est trop flatté !).

Pour la petite anecdote, le nom de famille de Marion, c’est Plourde. Un patronyme qui descend d’ancêtre exerçant comme ramasseur de palourdes en Loire-Atlantique. Pas mal comme lignée maritime ! >> Exposition Les Bigorneaux à voir en ce moment au Café Lou Pascalou (14, rue des Panoyaux à Ménilmontant). Vernissage le mercredi 10/11 à 19h.

 

 

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