LOVE STORIES – Cela fait un moment que l’on souhaite réaliser des portraits d’habitants du 20e arrondissement. Proposant à tous ceux qui le souhaitent – et qui ont une histoire à raconter, d’apparaître sur Mon Petit 20e. Virginie et Michael ont répondu à notre appel.

L’histoire commence en 2006. La Parisienne Virginie et le Londonien Michael (originaire de Sainte-Lucie, dans les Caraïbes) se rencontrent à l’occasion du célèbre carnaval de Notting Hill. Il se tient chaque année, le dernier week-end d’août, dans ce quartier multiculturel de Londres, devenu de plus en plus huppé. “Un ami venait de s’installer et je venais lui rendre visite”, se souvient-elle, délaissant quelques jours le 20e arrondissement de Paris, où elle réside.

Michael, se baladait lui aussi dans le quartier avec ses cousins, avant que tous se retrouvent dans la même soirée. Immédiatement, il remarque Virginie. Mais lorsqu’il veut prendre son numéro de téléphone, impossible pour elle de s’en souvenir (elle n’a plus de batterie), et c’est l’ami qui l’accompagne qui s’en charge. Malheureusement, le temps que Michael se décide à l’appeler, Virginie était rentrée à Paris. Mais un bras de mer ne saurait mettre fin à leur histoire. Les allers-retours s’enchaînent (vive l’Eurostar !), puis en 2009, Michaël débarque en France et s’installe chez Virginie durant un an et demi. Mais faute de trouver un job, il est contraint de retourner en Angleterre. Alors, c’est elle qui part, un temps le rejoindre pour travailler sur les J.O. de Londres, en 2012.

Leur amour donnera naissance à Ruben, en 2013. Conçu à Londres, il naît à Paris. Il est le pont, le lien, le ciment. Alors, forcément, il est venu avec eux à l’interview, avec sa tignasse de boucles brunes et ses grands yeux rieurs. C’est rue Denoyez, dans le quartier Belleville-Ménilmontant, qu’il passera ses jeunes années. Et comme on est dans une famille anticonformiste, ses parents ne vivent alors pas toujours ensemble.

Aujourd’hui, la petite famille réunie habite juste de l’autre côté du boulevard de Belleville, dans le 11e. Mais le 20e est l’endroit de Paris auquel ils sont le plus attachés. “Notre cercle d’amis vit ici et Ruben est toujours scolarisé dans le 20e arrondissement, rue de Tourtille”. Ils y ont vécu des moments magiques. “Tous les jeudis après-midi, nous nous rendions à la Flèche d’or et sa Sound system mobile disco, vibrer au son du Reggae et de la musique jamaïcaine”. Et d’évoquer de nouveau le carnaval de Notting Hill, initié dans les années 60’ par les immigrés des Caraïbes et en particulier la communauté de Trinidad.

“Le 20e fait partie de mon identité”, affirme Virginie avec fierté. “Pendant longtemps, notre QG était Les Folies.” Aujourd’hui, les rituels ont changé : “On aime aller en famille manger des raviolis rue de Belleville”. Ce qui ne change pas en revanche, c’est le besoin de mixité, de multiculturel, de multigénérationnel. Ce qu’ils aiment dans le 20e, c’est sa vie associative. Avant, Michael prenait des cours de français au centre social de la Maison du Bas Belleville, rue de Tourtille. Aujourd’hui, c’est Ruben qui suit des cours de chinois. “Le tissu associatif est très puissant dans le 20e et permet de se retrouver. Il traduit l’esprit d’entraide, de solidarité et de convivialité des quartiers. L’engagement est une valeur forte du 20e.”

Leurs bonnes adresses :

  • La Ressource de Belleville, 50 Rue des Rigoles, 75020 Paris : une vraie caverne d’Alibaba !

  • La Maison (associative) du Bas Belleville, rue de Tourtille

  • Guo Xin, 47 rue de Belleville “les meilleurs raviolis !”

Texte : Anne Josse
Photos : Gaëlle Guse
Merci au Café Lou Pascalou

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