Les murs extérieurs du Pavillon Carré de Baudouin (rue de Ménilmontant et rue des Pyrénées) voient se succéder les expositions mettant en avant des talents du 20e arrondissement. Le dernier en date ? Maxime Michelet y présente des clichés de sa série “mes sœurs et mes frères”.

Un projet photographique qui “met en scène des fratries dans des décors ou des moments à même d’encapsuler la relation les unissant”. Pourquoi ce choix ? Parce que “dans les albums de familles, les premières photos, épreuves et preuves de nos existences, ne nous racontent pas seuls… Nus au bain, sous le sapin, sur le sable, portraits endimanchés, elles nous mettent en scène aux côtés de celles et ceux qui partagent, par l’intime et par l’âge, notre monde”, écrit-il.

En photographiant ces scénettes, Maxime cherche à recréer quelques-uns de ces moments, bêtises ou sacrements qui, du début à la fin, font la vie des fratries. Pour illustrer l’exposition, on a choisi très logiquement une photo réalisée dans le 20e arrondissement. Celle de Rémi et Lucie, mangeant des spaghetti, au “jardin sur le toit”, situé 89 rue des Haies, dans le quartier Réunion. 

“Rémi et Lucie sont les meilleurs alliés.
Ils sont de ceux qui savent sans même se regarder
Ils sont ces frère et sœur
qui s’unissent en un front,
face à la vie qui frappe, 
face aux parents,
et à leurs affronts.
Ils me rappellent ce sixième sens, 
cette rare connivence,
que j’ai avec ma sœur au repas du dimanche”.

O​​riginaire d’Agen, dans le Lot-et-Garonne, Maxime Michelet, 29 ans, est installé depuis deux ans dans le 20e arrondissement (rue des Haies, également). Photographe autodidacte, il s’est spécialisé dans le domaine hybride de la mise en scène documentaire. C’est-à-dire qu’il documente des faits historiques ou de société (les mobilités, le colonialisme, la famille, la masculinité…) en recourant à des personnes, des décors, des objets, en les mettant en scène. Même, si, précisons-le, dans le cadre de l’expo “Fratrie”, il s’agit de vrais frères et sœurs, revenant sur leur histoire familiale.

> Exposition à voir jusqu’au 27 janvier sur les murs extérieurs du Pavillon Carré de Baudouin, 121 rue de Ménilmontant. 

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