Réalisé par la documentariste Claire Simon et tourné dans le 20e arrondissement, “Notre corps” est sorti ce mercredi 3 octobre dans plusieurs salles de cinéma parisienne.

Documentariste chevronnée, sa réalisatrice, Claire Simon aime à raconter la vie qui s’exerce dans les lieux du quotidien. Après la cour d’école (Récréations) et le bois de Vincennes (Le bois dont les rêves sont faits), place à l’hôpital public. C’est à Tenon, dans le 20e arrondissement (quartier Gambetta) qu’elle a été exceptionnellement autorisée à tourner pendant 7 semaines. 

“J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie”, écrit-elle. Effectivement, on assiste à de nombreuses consultations médicales (grossesse, avortement, PMA, transition de genre, cancérologie…), mais aussi à des interventions chirurgicales, un accouchement ou des réunions pluridisciplinaires de médecins. Et puis, “un jour j’ai dû passer devant la caméra”, poursuit Claire Simon. Malade à son tour, la documentariste devient, elle aussi, un personnage de ce qu’elle appelle la ”valse des folles destinées”. Sélectionné lors de la dernière Berlinale, “Notre Corps” bénéficie de très bonnes critiques presse. En voici quelques extraits : 

“Plongée dans un service de soins destiné aux femmes, à Paris. Où la cinéaste devient elle-même patiente et filme la maladie et l’espoir, la vie et la mort, avec une même grâce.” (Télérama)

Si incroyables que puissent être les images, ce sont les voix qui les recouvrent et les décryptent qui finissent par donner tout son prix au film.” Libération

“Ce face-à-face patient-médecin, Claire Simon l’aborde latéralement, suivant les échanges comme un arbitre de tennis, au niveau du filet. La caméra circule d’un visage à l’autre, et ce malgré le port du masque, pandémie oblige, qui, curieusement, plutôt que d’obstruer l’expressivité, a pour effet d’exhausser les regards”. Le Monde

“Aucune morbidité en effet dans ce voyage intime qui entraîne le spectateur dans le sillage de quelques femmes ordinaires devenues les complices de Claire Simon et dans une étonnante aventure humaine et cinématographique”. Les Echos

>> On regrette juste que le documentaire ne soit pas programmé au MK2 Gambetta, salle de ciné la plus proche de l’hôpital. Où le voir, alors ? Au MK2 Beaubourg, MK2 Quai de Seine, Majestic Bastille, Ciné 104 à Pantin ou Ciné Le Vincennes.  

Photos : Dulac distribution 

——————

À lire aussi :

“Gambetta Palace” : la petite histoire du cinéma Mk2 Gambetta

Ciné Balade #1 : les lieux de tournage à Belleville et Ménilmontant

Ciné Balade #2 : les films tournés au cimetière du Père Lachaise

Ciné Balade #3 : les films tournés dans le quartier Saint-Blaise

Ciné Balade #4 : de nouveaux lieux de tournage à découvrir dans le 20e