C’est la bonne nouvelle découverte hier dans Le Parisien qui dévoile un classement réalisé à partir des chiffres de la délinquance 2023. Ainsi, le 20e arrondissement finit premier devant le 14e et le 15e. À l’inverse, les arrondissements les plus centraux (2e, 3e, 4e, 8e) apparaissent comme les plus mal notés.  

Comment expliquer de tels résultats ? D’abord, force est de constater que les nuisances et les délits apparaissent plus fréquents dans les quartiers festifs, avec une forte vie nocturne. Ensuite, les quartiers les plus favorisés semblent être plus facilement la proie des cambrioleurs (et oui, les clefs laissées dans la boîte aux lettres, ce n’est jamais une bonne idée…). 

Comment ce classement a-t-il été réalisé ? Les journalistes du Parisien ont utilisé les  données du ministère de l’Intérieur, issues des services du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Les faits de délinquance ont ensuite été regroupés en quatre familles : les agressions (35 % de la note finale), les vols (25 %), les cambriolages (20 %) et les nuisances du quotidien, par exemple induites par les trafics de stupéfiants ou les dégradations volontaires (20 %).

“Il nous est paru important de noter, pour les faits les plus graves, non seulement l’intensité de l’activité des forces de l’ordre en 2023 (il s’agit d’un nombre de faits enregistrés pour 1 000 habitants), mais également son évolution, entre 2021 et 2023, afin que, pour un même niveau de sécurité, une arrondissement où la tendance est à la baisse soit favorisée. Les données des homicides et tentatives d’homicides sont les seuls indicateurs à n’être disponibles qu’à l’échelle départementale” (…) Pour chacun de ces critères, nous avons affecté des notes pour chaque arrondissement en fonction de ce taux, entre 0 et 20.”

Interrogé par Le Parisien, le maire du 20e arrondissement, Éric Pliez, s’est dit “ravi” que les “efforts payent”. Il explique que son équipe a “mis la priorité sur les violences sexuelles et les violences faites aux femmes”. Tracts, prospectus, débats… “Nous avons mené une politique préventive pour provoquer une prise de conscience. Les médiateurs militent aussi pour que le harcèlement de rue cesse”. De plus, le commissariat du 20e est le premier à s’être doté d’une chambre de mise à l’abri dans ses murs, pour accueillir les femmes en détresse.


Photo : une sieste paisible dans le square Séverine (Porte de Bagnolet), immortalisée par Thierry Leroy @mini_tuk

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