Olivia Paroldi, artiste reconnue, a collé des estampes de sa nouvelle série “des enfants en exil” à l’entrée du tunnel de Belleville. Des dessins qui font référence à l’actualité ukrainienne. 

 

Au coucher du soleil, à l’entrée du tunnel de l’ancienne gare de Ménilmontant, seul le bruit du gros pinceau résonne dans la rue. Olivia Paroldi, graveuse depuis quinze ans, vient régulièrement collé ses œuvres dans le vingtième arrondissement. « J’ai mes quartiers favoris comme Belleville ou Ménilmontant », déclare la passionnée d’art. Sa nouvelle série intitulée « Les enfants en exil » a été installée et collée dans un endroit choisi pour la mémoire. « Le tunnel de Belleville, l’ancienne gare de Ménilmontant était un refuge à Paris pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale », précise Olivia Paroldi. Cela fait écho à l’actualité en Europe de l’est. L’enfance, est son thème de prédilection depuis qu’elle travaille en lien avec la Convention internationale des droits à l’enfant qui a été créée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 20 novembre 1989.

Des collages à travers le monde

De sa voix douce, elle nous confie qu’elle a démarré son métier depuis maintenant huit ans. L’artiste qui a posé ses affiches et ses pinceaux à Cannes, dans les Alpes-Maritimes, explique que ses œuvres, certes éphémères, perdurent dans le temps : «  Une de mes créations est toujours présente depuis trois ans dans la rue des cascades dans le vingtième. Des gens font très attention à ce collage en nettoyant les graphes autour ». Elle poursuit : « Cet arrondissement est le dernier quartier populaire de la capitale. La bienveillance et la sincérité des gens, les rassemblements autour de l’art sont les ingrédients qui me font revenir ». 

La guerre en Ukraine, mise en lumière

Des œuvres en exil. « J’ai eu la chance de coller dans plusieurs pays comme la Tunisie, le Mexique ou en Croatie, se réjouit Olivia, qui a débuté cette série il y a quatre ans. Je souhaite rendre visible et mettre un accent poétique sur cette enfance meurtrie ». L’œuvre du tunnel de Belleville rend hommage aux enfants victimes de la guerre en Ukraine. « Aujourd’hui c’est à côté de chez nous, pendant que nous vivons et le bruit de cette guerre résonne partout autour ». 

Photos : Gaëlle Labarthe 
Texte : Thibault Julien 

 

 

 

—-

A lire aussi :

Street art préhistorique : Lasco vulgarise l’art pariétal dans le 20e

Street art : les loups sont entrés dans Paris

Street art : les animaux de Le Long marquent leur territoire dans le 20e

Suivez Mon Petit 20e sur Instagram

@monpetit20e