Quand les beaux jours arrivent, on est nombreux à rêver d’un extérieur à Paris… où installer sa chaise-longue et cultiver des herbes aromatiques. Depuis le confinement, cette envie s’est follement accentuée.

Alors que les départs en banlieue, en province, se sont accélérés (merci le télétravail), les Parisiens les plus ingénieux – et les plus chanceux – iront jusqu’à faire pousser une terrasse… C’est le cas ici, à Belleville, avec la création d’une terrasse suspendue d’une surface de 30m2. Une idée antérieure au Covid, concrétisée par Bruno et Jean-Luc, des amoureux du quartier, et habitants de longue date. Perchée au milieu des toits, elle est devenue un havre de verdure au cœur de Paris. On s’y voit bien prendre l’apéro… Depuis la rue elle se fait discrète, on a l’impression qu’elle sort ex-nihilo de l’appartement, mais elle repose en réalité sur le toit du bâtiment en contrebas. Le couple en a confié la réalisation à Taïna Pichon, architecte installée elle aussi dans le 20e.

Après avoir vécu 10 ans à Ménilmontant, elle a déménagé il y a un an, dans le quartier Maraîchers/Saint-Blaise. Son agence Meraki Architecture – créée initialement avec trois autres architectes et dont elle est à la tête désormais – a ses bureaux rue de l’Est, à Jourdain. Après avoir travaillé quelques années dans des agences spécialisées en réhabilitation, Taïna s’est mise à son compte en 2013. Parmi ces derniers projets dans le 20e ? un appartement familial avec terrasse rue de la Dhuis, un deux-pièces rue Clavel, et un appartement rue des Rigoles, qu’elle livrera à la rentrée.

Mais attention, prévient-elle, des autorisations sont nécessaires pour pouvoir concrétiser un projet de terrasse comme celui-ci, à la fois auprès de la copropriété, de l’architecte voyer de la ville et de l’architecte des bâtiments de France. Cela peut prendre du temps… Les experts en immobilier préciserons que c’est gros plus à la revente (de quoi amortir le coût, ici de 28 000 €). Mais on est pas là non plus pour se la jouer Stéphane Plaza… Squatter les terrasses des cafés et faire bosser les commerces locaux, on valide aussi !

Photo : Matthieu Torres

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