Alors que l’on se réjouit de l’arrivée du printemps et des premiers arbres en fleurs dans l’arrondissement, on constate que plusieurs rues peuvent se targuer d’être fleuries toute l’année. Leur patronyme renvoie au passé champêtre du 20e arrondissement, qui, en marge de la ville, était constitué de villages, de vignes et de jardins.

 

Rue des Glaïeuls et rue des Fougères. Elles sont ainsi prénommées en raison de leur proximité avec deux parcs aujourd’hui disparus : les jardins du château de Ménilmontant (ou parc de Saint-Fargeau) et ceux du château des Bruyères.

Rue des Mûriers. Reliant l’avenue Gambetta à la rue des Partants, elle porte le nom d’un ancien quartier champêtre.

Rue des Pruniers. Elle aussi située dans le quartier des Amandiers, elle doit son nom à une plantation de pruniers.

Villa de la Saulaie. Ancienne voie privée (entre le boulevard de Charonne et le Père-Lachaise), cette impasse doit son nom aux saules blancs qui y furent plantés.

Villa des Nymphéas. Cette voie privée, qui relie les rues du Surmelin et de la Justice, doit son nom aux nénuphars à fleurs blanches qui devaient occuper le terrain.

Porte des Lilas. La commune des Lilas était autrefois couverte de champs, de vergers et de bois, principalement de bouleaux et de Lilas.

Rue des Orteaux. Située dans le quartier Charonne, elle est un dérivé du latin “hortus” qui signifie “jardin”.

Rue des Grands-Champs. Cette rue – parallèle à la rue d’Avron – porte le nom d’un lieu-dit… où l’activité agricole devait être présente.

Rue des Prairies. Reliant les quartiers Gambetta et Saint-Blaise, elle porte le nom d’un lieu-dit. Emblématique des rues animées et populaires des quartiers faubouriens de Paris, elle abrita le tournage du film “Rue des Prairies”, sorti en 1959, dans lequel joue Jean Gabin.

Mais aussi… la rue des Amandiers et son bel amandier, la rue des Panoyaux qui était un cépage de raisin (“sans noyau”), la rue des Haies (un ancien sentier bordé de buissons), la rue des Vignoles (= des vignobles), la place du Guignier (en raison d’une plantation de cerisiers sauvages, appelés guigniers).

Photo : un arbre en fleurs villa de l’Ermitage/Cité Leroy @marco.busani

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