Ça y est, le vélo dépasse la voiture à Paris ! Selon l’enquête régionale sur la mobilité des Franciliens publiée récemment par l’Institut Paris Région, 11,2 % des déplacements intra muros se font à vélo, contre seulement 4,3 % en voiture (en 2010, le vélo représentait seulement 3 % des déplacements à Paris…). Alors que de plus en plus de Parisiens abandonnent leur voiture pour le vélo, on a cherché des habitant.e.es du 20e qui ont franchi le pas.
Directrice d’une agence événementielle, Nathalie Struk, 57 ans, habite Saint-Fargeau depuis 28 ans, et a fait du vélo son unique moyen de transport dans Paris : “Avant, j’allais au travail et je faisais mes déplacements personnels en voiture. Maintenant, 100% de mes déplacements, pro et perso, sont à vélo. Paris est une ville qui n’est plus adaptée à la voiture. Je fais du vélo toute l’année. Ça me procure une énorme sensation de liberté. Je suis à l’air libre. Et il y a ce côté facile, on peut bouger plus vite”.
Virginie François dit Sorton, 61 ans, créatrice de bijoux, habite la campagne à Paris depuis 24 ans, contrainte d’avoir opté pour le vélo, elle évoque son insécurité vis à vis du vélo : “Ça devient infernal la voiture dans Paris. Tu te prends des PV tout le temps. Ça fait 3/4 ans que je me déplace en vélo, je n’utilise plus du tout ma voiture. Mais je ne suis pas rassurée à vélo, j’ai la trouille. Il y a de plus en plus d’accidents. Je suis pour l’instauration d’un permis vélo !”.
Léa Rozental, 50 ans, chargée de communication dans la fonction publique, habite Saint-Blaise depuis 22 ans. Elle se considère comme une vraie reconvertie et aimerait que la France aille plus loin : “Le vélo s’est imposé après le Covid. Avec l’importante circulation, ce n’était plus possible de reprendre la voiture pour aller au bureau et je n’avais pas envie de reprendre les transports pour éviter la promiscuité liée au virus. Je trouve ça absolument génial, on fait des activités très sédentaires, le vélo, c’est vraiment le moment de respiration où on est vraiment dehors et on respire. Aujourd’hui, je rêve qu’un jour la France ressemble à l’Allemagne, notamment pour ses installations pour les vélos dans les trains. En Allemagne, on peut faire train/vélo, alors qu’en France, on y est pas du tout. Ils permettent même d’emmener son vélo dans le métro”.
Effectivement Léa, s’il est possible d’embarquer son vélo à bord des trains longues distances (voir encadré), sur le réseau RATP, ce n’est pas encore possible en semaine. En attendant de traverser la France à vélo, on va essayer de monter la rue de Ménilmontant à vélo ! (Bravo aux courageux qui le font).
Fanny Velay
Des vélos garés rue de Bagnolet / Fanny Velay
Un vélo garé rue Victor Letalle, à Ménilmontant.
VOYAGER EN TRAIN AVEC SON VÉLO, C’EST POSSIBLE ?
Avec la RATP. Métro, bus, tramways : Il n’est pas possible d’emporter son vélo car il n’y a pas suffisamment de place ! RER : Possibilité de transporter votre vélo et de faire des correspondances entre les lignes A, B, C, D et E du réseau RER, aux horaires suivants : samedis, dimanches et jours fériés toute la journée. Les autres jours avant 6h30, entre 9h et 16h30, puis après 19h.
Avec la SNCF. Quel que soit le train emprunté, dans la limite des places disponibles, trois solutions s’offrent à vous : Voyagez avec votre vélo non démonté et rangé dans les espaces dédiés à bord des trains. Voyagez avec votre vélo pliant, s’il est plié et à condition de mesurer au maximum 130 x 90 cm une fois plié. Voyagez avec vélo démonté à condition d’être transporté dans une housse prévue à cet effet et que la housse mesure au maximum 130 x 90cm.
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