En cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites, point de cortège dans le 20e arrondissement. La manifestation aura lieu à partir de 14h rive gauche, entre Sèvres-Babylone et la place d’Italie. Mais, on trouve quand même des traces du mouvement dans les rues du quartier… 

 

Comme sur cette devanture “Grève Générale” aperçue 28 rue Etienne Dolet. Elle cache non pas une boutique, mais les bureaux du studio de design Minakani Studio, qui d’après les riverains fait toujours des vitrines marrantes. (Photo : @cappable). 

À voir aussi rue de Savies, l’œuvre réalisée par Dugudus, talentueux graphiste, dont l’atelier est installé dans le 20e arrondissement. L’actualité est, pour lui, chargée. Après une affiche intitulée “Nous ne battrons pas en retraite !”, une autre prônant le “travailler moins et vivre mieux”, cette dernière célèbre le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Le signe féminin, une croix surmontée d’un cercle, se transforme en 8, grâce à l’intervention de la foule mobilisée. (Photo : @gaellelab). Vous retrouverez Dugudus cet après-midi, à partir de 14h, près du métro Saint-Germain, où il distribuera ses affiches aux manifestants. 

Ce matin, Libération titrait en Une : “Le premier jour du reste de la grève”. Et pour cause, demain, mercredi 8 mars, les associations féministes seront dans la rue, pour réclamer le retrait de la réforme des retraites, qui “pénalise plus” les femmes. Le cortège parisien s’élancera à 14h de la place de la République pour rejoindre la Nation. Jeudi 9 mars, ce sont les organisations de jeunesse et syndicats étudiants qui seront plus spécifiquement mobilisés, vendredi 10 mars, on annonce une grève écologiste, tandis que certains évoquent déjà une autre journée de manifestation générale ce samedi 11 mars…  

Minute culture générale : saviez-vous que l’expression “faire grève” est née à Paris ? Avant 1803, l’actuelle Place de l’Hôtel de Ville s’appelait “place de Grève”, à cause des graviers présents sur ces rives de la Seine. Avec l’arrivée de bateaux de commerce, un port s’y développa. Chaque jour, des ouvriers y attendaient les embarcations afin de se faire embaucher pour les décharger. On disait alors qu’ils ”faisaient grève”, dans l’attente d’un emploi. Mais, ils pouvaient aussi quitter un travail et retourner faire grève, dans l’espoir d’une meilleure proposition… 

Une affichette, vue sur un commerce du 20e arrondissement, rue de Ménilmontant.

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