En parallèle des collages contre les féminicides, le mouvement Nous Toutes s’attelle aussi à féminiser les noms des rues (comme avenue Gambetta, sur la photo, où l’on nous fait découvrir la pirate britannique Mary Read).

Et pour cause, à Paris, 6 % seulement des rues font référence à une femme. Dans le 20e, on a recensé une trentaine de voies “féminines”, mais attention certaines n’ont pas fait grand chose pour le mériter, sinon d’être la femme ou la fille du propriétaire du terrain (rue Elisa-Borey, rue Désirée, rue Laurence Savard, Cité Adrienne, Villa Amélie, Villa Georgina….).

Du côté des femmes illustres, vous pourrez repérer près de chez vous, des personnalités relativement célèbres, notamment sur les places Carmen (l’héroïne de l’opéra de George Bizet), Edith Piaf (chanteuse populaire), Fréhel (chanteuse de l’entre-deux-guerre) ou Flore (divinité mythologique romaine), ou encore les rues Antoinette Fouque (militante féministe) ou Marie Laurent (comédienne du 19e siècle). D’autres voies rendent elles hommage à des membres de la résistance comme la rue Hélène Jakubowicz, la rue Madeleine Marzin ou l’allée Stefa-Skurnik (nom de la résistante Régine Lembergier). Ou à des personnalités politiques, telles que la rue Melina Mercouri (actrice, chanteuse et femme politique grecque), l’allée Neus-Català (femme politique espagnole) ou l’allée Maria-Doriath (militante communiste espagnole).

D’autres pionnières plus méconnues encore, méritent – en passant devant leur plaque – que l’on s’intéresse à leur parcours. Pour cela, rendez-vous passage Hypathie d’Alexandrie (philosophe, astronome, mathématicienne), rue Bessie-Colman (aviatrice américaine), villa Hortense-Dury-Vasselon (peintre de fleurs), allée Zabel-Essayan (femme de lettres arménienne), allée Nicole Girard-Mangin (unique femme médecin affectée au front durant la Première Guerre mondiale… à cause d’une erreur administrative !), rue Maryse Hilsz (une pionnière de l’aviation), rue Pauline Kergomard (première inspectrice générale des écoles maternelles), rue des Docteurs-Augusta-et-Jules-Déjérine (première femme diplômée de l’Internat des hôpitaux de Paris), rue Eugénie Legrand (infirmière à l’hôpital Tenon), place Marie de Miribel (résistante et fondatrice de l’œuvre de la Croix Saint-Simon), allée Suzanne Noël (docteur en médecine), rue Amicie Lebaudy (pionnière du logement social) ou encore square du Sergent-Aurélie-Salel (première femme pompier de Paris décédée en intervention, en 2015).

Crédit photo : Pauline Pellissier

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