La plus longue rue du 20e arrondissement et deuxième plus longue rue de Paris a eu les honneurs ce dimanche du journal Sud Ouest. On y signe un article (“L’interminable rue des Pyrénées est une tanière de Béarnais”) racontant l’histoire de cette voie centrale, cette dorsale du 20e arrondissement. On vous en fait ici un petit résumé. 

LE NOM. Son nom actuel, acquis en 1877, proviendrait de son fort dénivelé, dû aux collines de Belleville, Charonne et Ménilmontant. Très commerçante, la rue a donné son nom à un arrêt de métro (ligne 11) et relie les quartiers Jourdain, Gambetta, Réunion, Maraîchers. Pour déboucher entre Porte de Vincennes et place de la Nation. Les férus de géo feront le parallèle entre sa longueur (3 515 m) et le point culminant de la chaîne pyrénéenne, le Massif de la Maladeta (3 404 m). 

LE SUD-OUEST. Plusieurs commerces qui y sont installés, ont profité du nom de la rue pour y faire référence. On pense bien sûr au café Aux Ours (au numéro 236). Mais aussi au tabac L’Aubisque (col pyrénéen souvent traversé par le Tour de France), au numéro 113, appelé ainsi depuis cinquante ans. Juste en face, le café Le Biarritz (au numéro 115), est resté dans son jus depuis 1976. Son tenancier dit adorer la ville basque, mais n’en est pas natif. À quelques mètres de là, on croise la rue de Fontarabie (nom français de Hondarribia, commune du pays basque qui fait face à Hendaye). Un peu plus loin, on peut goûter les spécialités du sud-ouest au restaurant Lou Tiap

LES BÉARNAIS. Le Palois Nicolas se souvient avoir trouvé ça “plutôt marrant” de tomber sur les Pyrénées à Paris, à son arrivée il y a 20 ans. Quand Laura, Béarnaise également, a trouvé un appartement à acheter à deux pas de la rue des Pyrénées, elle y a vu un heureux présage. “J’ai vu ça comme un signe. Je me dis que finalement, je ne suis pas très loin de la maison”. Valérie, a aussi grandi dans la campagne béarnaise : “Dès notre arrivée, ce qui nous a marqués, c’est la concentration de noms de lieux qui font écho à des endroits de chez nous”. Mais tout cela ne semble être que pur et heureux hasard, explique-t-elle : “Je n’ai pas trouvé ici une concentration de Béarnais plus élevée qu’ailleurs”.

Le Café Aux Ours, 236 rue des Pyrénées 

Originaire de Pau, Nicolas pose devant le tabac L’Aubisque, 113 rue des Pyrénées

Le départ de la course La Pyrénéenne (10k, 118 mètres de dénivelé) qui se court chaque année début juin. 

Les articles de Sud Ouest :

A Paris, l’interminable rue des Pyrénées est une tanière de Béarnais

Insolite. La meilleure baguette de Paris vient (de la rue) des Pyrénées

 

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