Quelle est la particularité du collège Colette Besson à Ménilmontant ? Réponse : c’est le seul de l’Académie de Paris à proposer une section hip-hop.

Depuis 2012, une quinzaine d’élèves par niveau, de la 6e à la 3e, y suivent jusqu’à 6h de cours de danse par semaine. Comme il y a plus de demandes que de places, une sélection a lieu chaque année. Quels en sont les critères ? “D’abord, le niveau en danse. On organise une audition. Les élèves doivent répéter une chorégraphie, cela nous permet de voir le sens du rythme, la mémoire, la coordination. On regarde aussi le comportement et le dossier scolaire, car la danse ne doit pas empiéter sur les autres apprentissages”, explique Clément Parisi. Ce danseur de breakdance, devenu professeur d’EPS, a intégré l’établissement il y a deux ans, pour y reprendre la section.

“On accueille principalement des jeunes du 20e arrondissement. Certains d’entre eux demandent une dérogation”. Le groupe est mixte, avec légèrement plus de filles que de garçons. Les 6e et les 5e s’entraînent ensemble, puis c’est au tour des 4e-3e. Objectif ? “On vise le haut niveau. Mon but, c’est de les faire progresser et qu’ils deviennent les meilleurs possibles dans toutes les danses urbaines : hip hop, new style, breakdance, house, lock…” S’ils le souhaitent, les collégiens peuvent ensuite intégrer la section hip-hop du lycée Turgot à République.

Une section qui s’impose lors des compétitions

D’autres continuent la danse dans la rue, là où elle se pratique avant tout. “En terminale, certains veulent être chorégraphe ou prof de danse”, constate Clément Parisi. Chaque année, ses différents groupes (crew de 4-6 élèves) participent aux compétitions de l’Union Nationale du Sport Scolaire et y affrontent d’autres académies.

Colette Besson jouit d’un beau palmarès : champion de France hip hop 2013 et 2014, vice-champion 2018, troisième en 2015 et 2019. Suite au Covid les compétitions sont à l’arrêt depuis 2020. Récemment, son groupe s’est imposé lors d’une rencontre nationale. Mais comme aucun titre n’était en jeu, ils ne sont pas officiellement champions. Officieusement, pour nous chauvins habitants du 20e, on va dire que c’est tout comme…  >> Collège Colette Besson, 9 rue des Panoyaux, Paris 20e.

 

>> Ce portrait est le septième d’une série sur les talents émergents du 20e, réalisée avec le soutien de la Mairie du 20e. Ne manquez pas ceux du rappeur Blacka L’Aigle, de la rappeuse Pearly, de la brodeuse plasticienne Jenna Broult, de Soukaïna, passionnée de comédies musicales, de la réalisatrice Caroline Claude et de Paul Diemunsch, graveur engagé.

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