Alors que l’on planchait sur un guide du zéro déchet (à venir), on s’est rendu compte qu’on ignorait pas mal de choses sur nos détritus. Combien en produit-on par an et par habitant ? Sommes-nous plutôt bons ou mauvais, comparés aux autres Parisiens, et aux Français ? Où partent nos déchets ? Voici quelques éléments de réponse…

 

COMBIEN ? 286 kg de déchet par an et par habitant du 20e arrondissement, tel est le dernier chiffre connu, selon un rapport publié en décembre 2021. Cela ne se devine pas au premier coup d’œil – tant nos rues restent encore très sales ! – mais le 20e est l’arrondissement de Paris qui produit le moins de déchets par habitants ! Les autres “bons élèves” sont le 15e (296 kg/an/hab), le 13e (305), le 14e (310), le 19e (318), et le 12e (322). 

À l’inverse, le 6e (440 kg), le 9e (460 kg) et Paris Centre (568 kg) font moins bien. Très loin devant tout le monde : le 8e arrondissement affiche 805 kg/an/hab. Hallucinant, non ? Pour comparer, en France, la moyenne était de 354 kg d’ordures ménagères par habitant, mais si on y ajoute les déchets verts (végétaux) certaines estimations grimpent à 546 kg par an et par Français. Si le rapport parisien se félicite d’une baisse générale des déchets dans la Capitale (-0,6 % par rapport à 2019, -16 % par rapport à 2010), ce chiffre doit être nuancé au regard de la crise sanitaire qui a eu un impact sur l’activité économique, la consommation et la production globale de déchets. À confirmer donc !

QUI ? Dans le 20e arrondissement, ce sont les services municipaux qui assurent la collecte des déchets ménagers. Et non une société privée. 

OÙ ? D’après le Syctom (l’agence métropolitaine des déchets ménagers), les ordures ménagères des 196 884 habitants du 20e partent vers un centre de transfert à Romainville. Sa fonction ? Réguler les flux et réduire les distances parcourues par les camions-poubelle. Les déchets sont ensuite transférés par gros-porteurs vers des “centres de valorisation énergétique” (= un incinérateur qui produit de la chaleur/de l’électricité, comme à Ivry), vers des “centres d’incinération extérieurs” ou, en dernier recours, des “installations de stockage de déchets non-dangereux”.

Les poubelles de tri jaunes (dites de “collecte sélective”) voient leur contenu acheminé dans centre de tri à Romainville. Ils y sont triés et séparés par types de matériaux, avant d’intégrer les filières de recyclage. Le verre rejoint lui un centre de transfert à Pantin, tandis que les objets encombrants sont stockés dans un autre centre à Ivry-sur-Seine. C’est la même logique, qui est partagée, par les autres arrondissements. Et oui, Paris rejette massivement ses déchets vers la banlieue… Une raison de plus, de réduire notre part !

Source : Rapport annuel 2020 sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets ménagers et assimilés à Paris

Des poubelles rue du Borrégo, dans le 20e arrondissement de Paris

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