Ce grand gaillard, qui pose tout sourire devant la porte de son immeuble boulevard de Charonne, pourrait être basketteur. Il en a la carrure, il adore ça et joue depuis petit. Mais les fées qui se sont penchées sur son berceau lui ont donné un autre don : celui de raconter le basket.

Depuis 2012, Bastien est à la tête de Trash Talk, devenu le site de référence sur le basket dans le monde francophone : 12 salariés, 3,5 millions de visites par mois et 372 000 abonnés sur Twitter. Rien de prédestiné. Son idée initiale, c’était d’enseigner la langue de Shakespeare. Après une fac d’anglais à la Sorbonne nouvelle, il prévoyait un master, puis le Capes. C’est lors d’une année Erasmus à Edimbourg en Ecosse que sa vie va prendre un autre virage. Sa sœur l’incite à créer un blog pour y raconter ses aventures. Il y écrit à la place de longs billets d’humeur sur le basket américain. “C’était le début des réseaux sociaux, j’ai pris la vague sur Twitter, a cartonné”, explique-t-il.

Les clefs de cette success story ? Son engagement. Contrairement aux médias traditionnels, Bastien fait le “veilleur de nuit” pour regarder les matchs US. C’est d’ailleurs ce qui est encore mis en avant dans sa bio Twitter : “média qui vend du rêve H24 sur la NBA. Toi tu dors, nous non”. Puis, le ton adopté par Trash Talk, dont le nom est un clin d’œil aux frasques verbales en NBA. “On se veut culotté, corrosif, drôle. Comme si on était le Canard Enchaîné du basket. Tout en axant sur l’humain et les tranches de vie”.

Enfin, Bastien a su transformer son blog amateur en entreprise. “Je n’avais aucun business modèle, mais j’ai commencé à me dire que je pourrais en vivre, quand j’ai été démarché par des marques”.  Après une première campagne sur Kiss Kiss Bank Bank, pour acheter du matos, il est approché par le groupe indépendant So Press, qui le prend sous son aile et acquiert des parts dans sa boîte. Aujourd’hui, il se rémunère grâce aux annonceurs et aux partenariats.

Si on vous le présente, c’est que Bastien, 32 ans, habite le 20e arrondissement depuis quatre ans, et qu’il le revendique fièrement dans ses lives. Vous pourrez le voir dribbler sur le terrain du square Sarah Bernhardt ou déjeuner dans l’une de ses cantines du quartier (L’Usine de Charonne, L’Office, Les Pères pop’). Les adresses du 20e qu’il aime à recommander : la terrasse des Mondes Bohèmes, les pizzas de chez Peppe, le cadre bucolique de Caché ou les assiettes créatives de Fripon à Ménilmontant.

 

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