Si, comme nous, vous l’ignoriez “Gadji” est un mot d’argot qui signifie “meuf”. C’est le nom choisi par une équipe de jeunes footballeuses qui s’entraîne dans le 20e arrondissement. On fait les présentations.
Ne cherchez pas à connaître son prénom, car la créatrice de cette équipe préfère qu’on l’appelle par son pseudo Instagram : @Gaadjika. Ce projet est né dans sa tête après une participation à un tournoi mixte organisé par Adidas. Suite à cela, elle se renseigne pour pratiquer régulièrement. Or, son constat est le suivant : en tant que joueuse, la seule option est une inscription en club qui impose un planning (trop) intensif. Prenant conscience que l’offre amatrice est quasi inexistante, elle se lance dans la création de sa propre association.
Son souhait était de “créer un espace de sport, mais aussi social”. Aujourd’hui, elles sont 24 dans l’équipe. La plupart sont de jeunes entrepreneuses ou issues du milieu créatif. Le recrutement s’est basé davantage sur “une question de caractère, essentielle à l’énergie de groupe, que de niveau”. Trois coachs se relaient pour les entraîner. Des passionnés du ballon rond déterminés à les faire progresser.
L’équipe s’entraîne ensemble au minimum une fois par semaine, en l’occurrence le dimanche. Quelques entraînements facultatifs se font aussi les soirs de semaine. La difficulté qui persiste c’est de trouver un lieu fixe d’entraînement: “Déjà, on n’est pas la seule équipe à vouloir jouer. De plus, malgré les promesses des élus de développer le foot “féminin”, rien n’a été fait et beaucoup de terrains continuent à être rasés pour les JO. ”, regrette Gaadjika. Un manque de développement qui se retrouve aussi lors des compétitions : “L’écosystème du football féminin fait que dans le cadre de rencontres, on se retrouve face à des joueuses qui sont semi-professionnelles, sur le terrain c’est compliqué pour nous, mais aussi très stimulant”.
L’équipe, qui est aussi une association, ne manque pas de projets. Elles ont notamment organisé une rencontre avec Autre monde, une association solidaire de lutte contre la précarité, elle aussi basée dans le 20e arrondissement. Enfin, elles ont développé de jolis portraits vidéos sur leur Instagram. Le but ? “Donner la voix à des joueuses amatrices de football”. Bref, une équipe à suivre !
Texte : Océane Caillat / Photos: Agathe Breton
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