Cela commence à devenir un rituel. Après nous avoir recommandé des ouvrages à l’été 2023 et 2024, les libraires indépendants du 20e arrondissement de Paris se plient de nouveau à l’exercice. Voici donc les livres qu’ils nous suggèrent d’emporter… ou d’ajouter à notre liseuse. Objectif : que cette période propice à la lecture vous permette de découvrir de nouvelles pépites !
1/ Le choix de Constantin de L’Atelier (2bis, rue du Jourdain) : Le Chomor de Martin Mongin, Ed. J’ai lu, 9,5€. “L’été est la saison des grandes aventures, idéales même pour les chasses au trésor. Ça tombe bien ! Martin Mongin a caché une carte mystérieuse dans son encore plus mystérieux “Chomor” – un livre complètement fou, ludique, joyeux, où on passe de Star Wars à Victor Hugo, De Bruce Willis à Jules Verne. Un vrai grand roman d’aventures en somme !”
2/ Le choix de Julie du Merle Moqueur (51, rue de Bagnolet) : Eden à l’aube de Karim Kattan aux éditions Elyzad, 21,50 €. “Comment s’aimer dans un territoire où les existences sont empêchées ? A travers l’histoire d’amour et de désir qui lie Gabriel à Isaac dans les dédales de Jérusalem et en Palestine occupée, Karim Kattan signe un roman bouleversant, empreint de sensualité et de poésie. Une fable d’amour baroque, dans une atmosphère violente et mystique rythmée par le souffle brûlant du « khamsin », un vent mortel venu du désert qui balaie la Palestine… Une lecture inoubliable !”
3/ Le choix de Marie du Comptoir des mots (239 rue des Pyrénées) : Le Prince des marées de Pat Conroy. Ed. Le Livre de Poche, 12,90 €. “La claque ! Un homme raconte son enfance dans le sud des Etats-Unis avec son frère et sa sœur, au gré des humeurs du couple explosif que forment ses parents. Aujourd’hui adulte, il tente de démêler le foutoir de leur enfance dans une famille dysfonctionnelle comme pas possible… C’est envoûtant, bouleversant, drôle, et d’une finesse psychologique rarement égalée. Un grand roman américain !”
4/ Le choix de Julie de la librairie Almora (43, avenue Gambetta) : Le guide de l’ancrage, de Chrystel Herbeaux Del Pino. Ed. Animae, 19,95 €. “L’été, ce moment idéal pour prendre le temps de revenir à soi. Quoi de mieux pour cela que l’ancrage ? On se relaxe, on respire, on se fait du bien avec différentes pratiques simples, et on recharge enfin les batteries ! Ce livre vous accompagnera et vous permettra d’identifier vos blocages, de les libérer, de vous reconnecter à votre âme, c’est-à-dire votre essence profonde ! La rentrée s’annonce sereine !”
5/ Le choix de Isabel du café-librairie nordique Bokbar (72, rue Julien Lacroix) : La trilogie de Copenhague de Tove Ditlevsen (Traduit du danois par Christine Berlioz et Laila Flink Thulessen, Éditions Globe) 18/19 €. “Dans cette autofiction en trois volets – Enfance, Jeunesse et Dépendance – Tove Ditlevsen explore avec justesse les zones d’ombre de sa vie de femme et d’écrivaine dans le Danemark du XXe siècle. À travers une prose limpide, souvent crue, mais toujours profondément humaine, elle retrace le chemin sinueux de son émancipation, entre aspirations littéraires, tensions familiales et vertige de l’autodestruction. Une œuvre puissante et bouleversante, où l’intime devient universel. Parfait pour se plonger dans la lecture cet été si l’on veut découvrir une autrice danoise véritablement iconique. Les trois tomes s’enchaînent avec intensité — mais peuvent aussi se lire indépendamment.”
6/ Le choix de Camille pour la librairie La Bicyclette Bleue : L’Ange gardien de Léo Giorda chez Gallmeister (19,90 €). “Découvrez Woodstock un nouvel enquêteur au style très spécial. Tout est dans son surnom. Le lecteur arpente avec lui la face très sombre de Rome aujourd’hui pour résoudre une affaire sordide de meurtres d’enfants ; on attend avec impatience la suite des aventures de Woodstock”.
7/ Le choix de Maïlys de La Toute Petite Librairie (2, rue Etienne Marey) : Aveu de tendresse de Cécile Cayrel publié chez La Tribu, 20 €. « Coup de coeur pour ce roman simple, un peu absurde, caustique, mais tendre et touchant. Samuel, un homme à la vie franchement peu trépidante, conte à la commissaire Delair sa rencontre avec Jacques, curieux bonhomme marqué par la vie et passionné de poissons rouges. Plaidoyer pour la douceur, ce roman porte sur le basculement qu’une rencontre banale peut engendrer dans une vie… c’est une introspection sur la solitude, la tendresse, l’art, l’amour et Vincent Van Gogh ! »
8/ Le choix de Victoria pour Le Genre Urbain (60, rue de Belleville) : Le convoi de Beata Umubyeyi Mairesse Ed. J’ai Lu, 8 €. « Vous connaissez cette sensation quand un texte vous attrape, qu’il vous happe, qu’il vous accompagne dans tout le temps de sa lecture ? Et encore des semaines après ? Eh bien c’est le cas de ce roman. L’autrice crée un espace où les mots se multiplient, se collectionnent pour tenter d’approcher une vérité collective, un indicible. Bref, une splendeur !”
9/ Le choix de Julien de La Croisée des Mondes (304 rue de Belleville) : L’Arnaque des nouveaux pères (BD) d’Antoine Grimée, Guillaume Daudin et Stéphane Jourdain. Ed. Glénat, 20,50 €. “Plus une étude sociologique qu’un manifeste féministe, cet ouvrage s’attaque à l’évolution de la paternité au sein du couple hétérosexuel. Pour comprendre pourquoi les inégalités parentales mettent tant de temps à changer et comment l’arrivée d’un enfant creuse encore plus l’écart entre les sexes. Une critique du pa-patriarcat sans aucun jugement des pères.”
Photo : la devanture du Genre Urbain, une libraire de quartier généraliste au vaste fonds sur les questions urbaines. Elle est située au 60, rue de Belleville, dans le 20e arrondissement de Paris.
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