Alors que le 19e arrondissement a vu converger cet été un groupe important de toxicomanes dans les jardins d’Eole, la maire de Paris propose l’ouverture de 4 lieux de prise en charge, notamment dans le 20 arrondissement. 

 

C’est dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex, daté du 30 août 2021, qu’Anne Hidalgo  soumet sa “réponse sanitaire à la hauteur des besoins”. Son plan prévoit l’ouverture d’un “site adapté pour les accueils de jour/nuit et une activité de soin dans le quartier Pelleport, dans le 20e arrondissement, opérationnel avant la fin de l’année”. Ainsi que deux autres sites installés dans le quartier des Grands Boulevards, un autre site dans le nord du 19e arrondissement, ouvert uniquement aux femmes, et l’évolution de 8 sites prenant déjà en charge des usagers de drogues dans le 18e, où la consommation pourrait désormais être autorisée. 

Depuis cette annonce, l’ouverture prochaine de ce lieu d’accueil pour les consommateurs de drogues fait beaucoup parler les habitants du 20e arrondissement, notamment sur le groupe Facebook Collectif Paris 20, qui regroupe plus de 20 000 membres. En grande majorité, c’est la colère et l’inquiétude qui dominent dans les réactions. Les internautes sont nombreux à dénoncer la proximité immédiate des écoles, des commerces, à redouter une augmentation de la délinquance et à critiquer le fait que d’autres arrondissements parisiens plus favorisés ne soient pas inclus au dispositif. 

S’il existe une pétition contre l’implantation de salles de shoot à Paris, signée par plus de 2 300 personnes sur Change.org (Non à “Paris, capitale mondiale du crack et de la toxicomanie”), un groupe Facebook a lui été lancé hier pour le 20e arrondissement (“Collectif contre la création de salle de shoot à proximité des écoles”). Des riverains ont prévu de se donner rendez-vous devant la mairie du 20e arrondissement ce samedi à 15h. 

A l’inverse, une petite minorité se dit favorable à l’installation d’une salle de shoot, citant des exemples d’expériences positives à l’étranger, et arguant d’une solidarité nécessaire entre les arrondissements du nord de Paris. S’il est exact que des arrondissements plus huppés refusent de prendre leur part du fardeau, ce n’est pas une raison pour l’Est parisien, historiquement plus populaire et solidaire, de refuser de se serrer les coudes pour aider les habitants du bassin de la Villette et les personnes addicts et en détresse”, écrit un internaute.

Ce matin, le maire du 20e arrondissement Eric Pliez, s’est rendu devant l’école du 166 rue Pelleport, à proximité du futur lieu, pour échanger avec les parents d’élèves. Son équipe a expliqué qu’elle était en train de travailler sur le projet, en lien avec des associations, et que des réunions d’information seront organisées dans les semaines à venir afin d’informer les riverains. On ne manquera pas de s’y rendre, et de vous tenir informé. 

 


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