Au 14 de la rue Saint-Blaise, cette charmante façade colorée ne laisse pas indifférent. A l’intérieur de nombreux chapeaux colorés cohabitent sous l’œil expert de la maîtresse des lieux, Marina Gutiérrez-Berga, une Équatorienne tombée finalement par hasard dans le monde de la chapellerie…
“Je n’y connaissais rien au commerce, j’ai vraiment appris sur le tard”. D’abord destinée à l’archéologie en raison de ses études, sa conversion intervient lorsqu’un ancien camarade de promotion lui propose de se charger de sa branche commerciale en France. Lassée de l’archéologie et heurté par le climat picard découvert lors d’un stage de fouilles, l’expatriée sud-américaine décide de prendre un congé sans solde de deux ans avant de définitivement démissionner.
Ainsi cette habitante de la rue Saint Blaise commence son activité de chapelière en 2002. Elle se concentre d’abord sur la distribution de chapeaux panama fabriqués, dans son pays natal, l’Equateur. Si elle exerce d’abord à son domicile, elle investit ensuite un local de la rue Saint-Blaise (qu’elle adore !), qui fait office de bureau professionnel et de showroom pour les clients.
C’est en 2012, qu’elle déménage à nouveau – toujours rue Saint-Blaise – dans un ancien cabinet d’architectes qu’elle transforme en un showroom plus grand, puis en véritable magasin. “Comme il y a une porte qui donne sur la rue, les particuliers ont fait preuve de curiosité et sans que ce soit ma volonté initiale c’est devenu une boutique”, raconte-t-elle.
La distribution de chapeaux panama étant saisonnière (se concentrant sur la période de mars à septembre), Marina décide de commercialiser d’autres pièces, comme des chapeaux faits au crochet et surtout une collection hiver (chapeaux en feutre, casquettes, gants). Comptez au minimum 70 € pour un panama ou un chapeau en feutre. Pour les plus petits budgets, on trouve des casquettes à partir de 21 €.
Enfin, lorsqu’on lui demande pourquoi un chapeau est essentiel à notre style. Elle s’empresse de nous répondre avec conviction et tout sourire : “parce que cela finit une tenue”. Une réponse bien à l’image du nom de sa boutique De Punta en Blanco qui signifie en espagnol se mettre sur son 31. Et si vous pensez ne pas être “une tête à chapeau”. Sa réponse là aussi immédiate “ Chaque tête a son chapeau”. À vous d’aller y dénicher le vôtre…
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