Dans la série des maisons qui font rêver dans le 20e arrondissement, on demande celle au masque d’acier (inoxydable) du 26 rue des Rondeaux. Elle date de 1990 et fut réalisée par l’architecte Christophe Lab pour y loger sa famille. Puis rénovée en 2003 par ses nouveaux propriétaires. 

Recouverte de feuilles de métal, son imposante façade joue sur des lignes géométriques asymétriques, laissant deviner différents espaces, notamment un cylindre abritant un escalier. Les amateurs d’architecture la classeront dans le mouvement “déconstructiviste”, dont Frank Gehry et son musée Guggenheim à Bilbao, est le plus célèbre exemple. Il s’agit d’un mouvement d’opposition à la rationalité ordonnée de l’architecture moderne, prônant l’”imprédictibilité stimulante” et le “chaos contrôlé”. 

Imaginez-vous à l’intérieur, où les poutres en métal sont laissées apparentes. Au rez-de-chaussée, une première pièce comprend un grand bar ondulant en métal, ouvert sur un jardin (68 m2), avec une fontaine, accolé à un garage et à un atelier. Au premier étage, le séjour en double hauteur, au parquet en chêne clair, s’ouvre sur une large baie vitrée, accompagné d’une cuisine et d’une salle à manger, tandis qu’une passerelle rejoint un bureau en mezzanine. À cela, s’ajoutent deux chambres et une salle de bain (2e étage), mais aussi un bureau, une douche, une terrasse et un solarium (au 3e étage), offrant une “vue privilégiée” sur le Père-Lachaise et ses arbres centenaires.

Récompensé en 1991 par un prix jeune talent (“Nouveaux albums de jeunes architectes”) Christophe Lab est l’auteur d’autres maisons contemporaines situées dans le 20e arrondissement de Paris : au 42 rue de l’Ermitage (1989), à l’angle villa Étienne Marey x rue du Lieutenant Chauré (1995), et au 33 rue des Envierges. De quoi nourrir de prochains posts… 

Sources : Architecture de collection et Paris Promeneurs
Photo : Merci à @frenchozinparis

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