Vous en connaissez beaucoup des locataires de studio qui préfèrent l’équiper d’une cave à vin plutôt que d’une machine à laver ? C’est le cas du Pinarologue, un passionné de vin (qui travaille dans le milieu) et réside depuis 7 ans rue Saint-Blaise. À chacun son sens des priorités. Lui préfère se rendre à la laverie, ce qui lui permet de discuter avec les gens de son quartier.

Vous l’aurez compris, on a affaire à un personnage singulier. À 33 ans, ce fils d’agriculteurs ardéchois, diplômé en Droit et en Relations internationales à Lyon, semble avoir eu plusieurs vies. De par ses nombreux jobs étudiants (brocanteur, vendeur, surveillant, prof d’histoire géo…) et ses multiples voyages (Arménie, Géorgie, Turquie, Qatar, Iran…). Loué 740 € par mois, son 20m2 est rempli de souvenirs, de trouvailles en brocante et d’insatiables lectures

Parmi ses objets favoris ? Une carte de la Turquie républicaine (en arabe) trouvée à Istanbul, des drapeaux tibétains ramenés de Katmandou, des casquettes de marin à la Corto Maltese, un oud (instrument de musique à cordes) qu’il a récupéré dans la rue et fait réparer chez un luthier à Jourdain, ou encore un autographe de Brel chiné aux puces à Bruxelles.   

S’il s’est installé dans ce quartier parisien, c’est pour sa proximité avec la gare de Lyon et le bois de Vincennes. Sociable, utopiste et romantique, le trentenaire y a recréé un chaleureux village. En l’aménageant avec goût et singularité, il a fait de ce studio un cocon cosy, où il se sent serein. Appréciant le coin cuisine, où il peut mijoter les nombreuses épices rapportées de ses voyages. Reste que l’aspect “contemplatif” de la campagne lui a toujours manqué, dans une ville avec “peu d’accès direct au ciel, beaucoup de murs et de vis-à-vis”. 

Le Pinarologue s’apprête d’ailleurs à quitter Paris et à rentrer quelque temps chez ses parents pour accomplir de nouveaux défis, tel qu’apprendre à faire du vin. Et réaliser les deux rêves manquant à sa vie : devenir un jour gardien du phare de Cordouan, et travailler pendant quelques mois en Antarctique. Le 20e n’étant qu’une (longue) escale de sa riche vie. Bon vent à lui !

>> Vous habitez un lieu atypique du 20e et vous seriez d’accord pour nous faire visiter ? Contactez-nous par mail monpetit20e@gmail.com

—————–

A lire aussi :

Appartement atypique dans le 20e arrondissement de Paris : “Mon salon est une ancienne cour d’immeuble”

Oze Studios : ce loft à Ménilmontant se propose d’accueillir vos événements

Habiter la Campagne à Paris : le témoignage d’Hélène qui y vit depuis 15 ans

Suivez Mon Petit 20e sur Instagram

@monpetit20e