La mauvaise nouvelle : la friche du 88 rue de Ménilmontant, transformée l’été en agréable bar-jardin par La Bellevilloise ne sera plus (elle existera une dernière fois à l’été 2023). La bonne : vous pouvez décider du projet qui verra le jour à la place.

Vous avez jusqu’à mi-janvier pour vous prononcer et répondre à la consultation lancée par la mairie du 20e arrondissement. Rendez-vous sur le site decider.paris.fr pour choisir entre l’installation d’un pôle culturel ou d’une maison de santé. Ce vendredi 30 décembre, 265 contributions ont été déposées.

Le passé du lieu. Anciennement, se dressaient ici d’anciens ateliers d’artisans miroitiers. “Occupé depuis 1999 par un collectif libertaire, le bâtiment rebaptisé La Miroiterie est devenu au fil des ans un squat incontournable de la scène musicale underground. Ses concerts éclectiques attiraient chaque semaine un public bigarré”, raconte Mickaël Correia dans La Revue du Crieur (L’envers des friches culturelles). “En 2014, l’effondrement d’un mur vétuste lors d’un concert sonne le glas de cette aventure singulière. Menacés d’expulsion depuis 2009 par un promoteur ayant acquis la parcelle, les occupants sont évacués sans ménagement ni projet de relogement, et ce malgré quinze années d’animation du quartier et le soutien de nombreux habitants”, poursuit-il.

Un premier scénario retoqué. Alors que le propriétaire voulait édifier un immeuble d’un seul tenant, les dirigeants de La Bellevilloise interpellent la mairie. Quelques mois plus tard, Paris Habitat, bailleur social, le rachète et conçoit un projet de réhabilitation. En attendant sa réalisation, une terrasse éphémère est mise en place dès les beaux jours. Mais, face à l’opposition des riverains, remontés contre les nuisances sonores dans le quartier, une partie du premier scénario est abandonnée. Exit le spa et le bar-restaurant, alors que les logements étudiants et locaux d’artisanat sont maintenus. Le nouveau projet se veut moins massif, (700m² de locaux contre 1500m²), avec beaucoup plus de surfaces végétalisées.

En compétition. Le premier projet est un pôle culturel dédié à l’image, au son et aux pratiques artistiques (salles dédiées aux pratiques amateurs, résidences artistiques, espaces de répétition…). Le second est un pôle santé, avec l’installation d’une maison de santé pluridisciplinaire de secteur 1 et/ou d’un centre de PMI (Protection maternelle et infantile), qui assure le suivi des femmes enceintes et des enfants de moins de 6 ans.