L’une des richesses du 20e arrondissement, c’est la forte présence d’artistes. Même s’ils sont de moins en moins nombreux, à cause des loyers exponentiels, à disposer d’un atelier. Alors, raison de plus d’aller les soutenir, en leur rendant visite ce week-end lors des portes ouvertes des Artistes de Ménilmontant.

Dessin, peinture, sculpture, gravure, céramique, art plastique,  photographie, calligraphie, dentellerie… 100 artistes vous attendent dans 45 lieux d’expositions. De notre côté, on ira admirer les collages d’Anissa Nossay, une artiste rencontrée l’an dernier lors de notre passage à La Ruche. Rdv au 140 rue de Ménilmontant, à la Fabrique Paris 20, pour découvrir les œuvres qu’elle a créées à partir des magazines féminins des années 50, retrouvés dans le grenier de sa grand-mère. Comptez 20 € pour un collage petit format encadré, 45 à 65 € pour un original grand format. 

Comment procède-t-elle ? “Je ne choisis pas les images, ce sont elles qui s’imposent à moi. Je ne cherche pas à faire du beau ou à plaire. Souvent, ce sont trois éléments qui s’enchevêtrent, avec pas mal d’espace autour. J’aime quand ça n’est pas trop chargé”. Anissa Nossay a eu plusieurs vies avant d’embrasser une carrière artistique. Après avoir vécu entre Paris et Londres, c’est à New York, qu’elle débute dans la presse, avant de partir voyager en Amérique du sud.

Tour à tour, rédactrice, photographe, éditrice, iconographe, dans des titres de presse à Paris, puis prof de photos, elle finit par se former à l’art-thérapie, à l’université Descartes. C’est en exerçant auprès de personnes en difficulté, notamment les jeunes, qu’elle découvre le collage. “Un art pauvre, qui commence à prendre de plus en plus la lumière”. Chaque jour, vers 18h, son compte Instagram expose l’une de ses dernières créations. 

Son pseudo, lui, fait référence à une galerie new-yorkaise (Annina Nosei), connue pour avoir exposé les œuvres underground de Jean-Michel Basquiat, au début des années 80. “La légende voulait que Basquiat soit enfermé au sous-sol pour peindre. La réalité était tout aussi triste, puisqu’il vendait ses œuvres pour acheter de la drogue”, nous raconte Anissa. Une anecdote dont nous n’avions pas connaissance. On espère en glaner d’autres – si possible un peu plus réjouissantes ! – ce week-end. 

>> Portes-ouvertes des artistes de Ménilmontant. Du jeudi 29 septembre au dimanche 2 octobre, de 14h à 20h. Nocturne le jeudi jusqu’à 21h. Plan à récupérer à la galerie Ménil’8, 8 rue Boyer, Paris 20e. Et disponible ici en pdf. 

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