Pour une fois qu’on passait devant, et que la grille habituellement fermée était ouverte… on en a profité pour arpenter – pour la première fois -, la très privée villa Godin.
Contrairement à pas mal d’impasses du même genre qui font le charme du 20e arrondissement, et qui sont libres d’accès, il faut avoir un peu de chance pour visiter cette ruelle de 135 mètres de long sur 1,6 mètres de large (ou connaître le digicode !). Baptisée d’après le nom du propriétaire des terrains, sur lesquels elle a été ouverte, la villa Godin est membre du club très privilégié des petites impasses pavées, longeant d’un côté le cimetière du Père Lachaise, reliées de l’autre à la rue de Bagnolet. En font également partie : la cité Aubry, la villa Riberolle, la rue Lignier et la rue de Lesseps.
Avec leurs maisonnettes aux jardins fleuris et leurs ateliers d’artisans, souvent reconvertis, elles nous donnent un aperçu de ce qu’était le village Charonne, encore très rural lors de son rattachement à Paris en 1859. Une fois quelques mètres parcourus, en retrait de la bruyante rue de Bagnolet, c’est un calme étonnant qui y règne. C’est un peu cliché de dire ça, mais c’est très vrai : on ne se croirait pas à Paris. Avec leurs vélos attachés aux portails, leurs plantes grimpantes cachant l’intimité des pavillons, et leurs salons de jardins prêts pour l’apéro, ce sont devenus des lieux de vie ultra recherchés. Heureux les chanceux qui y habitent.
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