Autant on est partagé sur les pieds d’arbre à végétaliser (on voit le pire comme le meilleur, les chiens s’y soulagent, et ça demande de l’entretien…), autant les murs envahis par des plantes grimpantes, on voudrait en voir partout. Surtout sur les bâtiments les plus gris et les plus fades. 

 

Et bien figurez-vous que le 20e arrondissement est plutôt mieux fourni en la matière que d’autres coins de Paris. Une des explications est qu’on laisse rarement la façade d’un immeuble haussmannien se garnir de lierre. Esthétiquement, il n’en a pas vraiment besoin. Tandis que les petites impasses et ruelles garnies de maisons, façon “la Campagne à Paris” sont plus propices à y faire grimper de la glycine, de la vigne ou du jasmin. 

En 2016, l’APUR (Atelier parisien d’urbanisme) a réalisé un recensement des murs végétaux, utilisant Google Earth. Résultat : 30 hectares soit environ 2,5 % des bâtiments parisiens seraient concernés (on espère plus aujourd’hui). Une végétalisation qui concerne majoritairement les espaces privés comme les cours. Seuls 4,5 % des murs végétaux donnaient sur la rue. On a demandé si le recensement se poursuivait, et non, car il a été fait “de manière ponctuelle dans le cadre d’un projet de recherche”, nous a-t-on répondu.  

Dans son rapport, l’APUR précise que cette végétalisation apparaît de façon spontanée. Quand elle prend une certaine ampleur, la copropriété décide de la poursuivre ou de l’interrompre. Ce qui peut la freiner : les coûts d’entretien, la peur de la dégradation du bâti (quoique injustifiée, précise l’APUR, mais peut être que cela dépend aussi du type de végétaux ?), la peur d’attirer les insectes, les pigeons, et l’obligation du ravalement de façade. 

Aidé de vos infos, on a listé quelques murs dans le 20e arrondissement : rue de la Bidassoa (face au lycée, issu du budget participatif), 24 rue Ligner, 34 rue Henri Chevreau, 146 boulevard de Charonne, collège Pierre Mendès France rue Le Vau, le mur végétalisé mis en place par l’hôtel La Belle Ville (Porte des Lilas)… 

Photo : L’appartement où vivait ma sœur, rue Orfila, donnant sur cour, sur un mur qui flamboyait à l’automne. Photo prise l’an dernier.

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