C’est une adresse singulière qu’on avait bien bien hâte de vous présenter. Nicolas, un enfant du quartier, a ouvert un lieu hybride, à Télégraphe, faisant office de boulangerie (avec du pain bio au levain), de bar à tireuses (bière, vin, cidre) et à “gueuletons”. Depuis mi-septembre, la Gueule enfarinée vous attend pour le goûter, l’apéro – autour d’une partie de fléchettes -, le dîner, et le samedi pour un brunch de compétition.
Pour comprendre la genèse du projet, il faut appréhender le parcours de Nicolas, comme représentatif d’une partie de sa génération. Après avoir grandi entre Montreuil et le 20e arrondissement (sa grand-mère habitait à trois numéros de là), ce diplômé en communication/publicité, est parti voyager et travailler bien loin, de l’île de la Réunion, en passant par l’Australie et le Mexique (où il a aidé un copain à ouvrir une boulangerie qui cartonne, après s’être lui-même reconverti).
Retour à Paris. Il engrange de l’expérience dans plusieurs boulangeries d’Ile-de-France, avant d’avoir envie d’ouvrir la sienne. Avec comme contrainte de ne pas travailler la nuit, de commencer sa production en matinée. “Mon pain étant prêt dans l’après-midi, je me suis dit que quitte à le vendre de 16h à 20h (avec des brioches, tartes au sucre, pains au lait…), autant ouvrir un bar aussi !”.
Là, les contraintes qu’il impose sont écologiques. “Pas d’emballage, pas de gaspi, que de la tireuse, avec des bières françaises et du cidre breton”. Sur ses planches (12 €), de la charcut’ et des fromages top qualité des commerçants voisins le traiteur Jeanine et Christiane et la fromagerie Riondet. Les assiettes de tapas sont élaborées par Charlotte, qui a grandi à la campagne, avec un potager, cuisine que des produits de saison, récupère les épluchures, et réutilise les surplus pour en faire du pain grillé, de la chapelure ou réaliser une brioche perdue.
Objectif : proposer de la qualité à des prix abordables. Comptez 7 € la pinte de bière artisanale, 14 €/kg la brioche au beurre d’Isigny AOP, 4 € l’incroyable gâteau aux pommes de sa grand-mère et 4-10 € l’assiette de tapas. “Le bien manger ne doit pas être réservé à ceux qui en ont les moyens”, abonde Nicolas. Le service en salle est assuré par Nina, qui habite Père-Lachaise, et se réjouit de rejoindre un projet en phase avec ses convictions.
>> 57, rue Pixérécourt. Mardi, Mercredi & Jeudi 16h-00h. Vendredi 16h-2h. Samedi 11h-19h. Fermeture du 24/12 16h au 3/01 16h.
*Partenariat
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