Parmi les illustres personnalités qui ont vécu dans l’arrondissement, on compte l’écrivain Georges Perec (1936-1982). Membre de l’Oulipo (groupe littéraire qui s’impose des contraintes dans l’écriture), il fut rendu célèbre par “La Disparition”, roman écrit sans la lettre “e”. À l’occasion de la sortie d’un livre sur sa vie et son lien à Paris, signé du journaliste Denis Cosnard, on vous propose de marcher sur ses traces.  

 

24 rue Vilin. “Avant la Seconde Guerre mondiale, le père, la mère et les grands-parents de Georges Perec (tous d’origine polonaise) habitent cette petite voie pauvre et sinueuse, l’une de celles où se concentrent les immigrés juifs, au cœur de Belleville”. Une rue qui disparaîtra avec la création du parc, en 1988. Sa mère, Cyrla, y tient un petit salon de coiffure, tandis que son père Isie travaille comme ouvrier “sans doute dans des ateliers de fonderie, comme l’est de Paris en compte alors beaucoup”. 

Place Gambetta. En août 1934, les amoureux se marient à la mairie du 20e arrondissement. Georges naîtra deux ans plus tard. Engagé dans la légion étrangère, son père meurt sur le front, en juin 1940. Sa mère est déportée à Auschwitz en 1942. 

94 rue des Couronnes. Son école maternelle, qu’il fréquente en 1939, alors âgé de 3 ans. Une plaque commémorative, apposée en 1999, indique que “43 enfants ayant fréquenté cet établissement ont été déportés”. Envoyé à temps par sa mère dans le Vercors, l’orphelin rejoindra, après-guerre, une partie de sa famille paternelle dans le 16e arrondissement. Avant de s’ancrer dans plusieurs autres quartiers de Paris au cours de sa vie.  

Le cimetière du Père-Lachaise. Le 3 mars 1982, Georges Perec meurt d’un cancer du poumon diagnostiqué quelques semaines auparavant. Il est alors âgé de 45 ans. Ses cendres reposent dans la case 382 du columbarium. “Perec a toujours aimé se moquer du monde : sa mère morte à Auschwitz, et il réclame d’être incinéré”, écrit alors le dessinateur Reiser dans une planche d’hommage. 

La rue Georges Perec. Depuis 1994, une minuscule voie piétonne du 20e, du côté de la Campagne à Paris, porte son nom. Personne n’y habite. “Une rue coupée en deux et courte. Trop courte comme le fut la vie de Georges Perec”, écrit Denis Cosnard. 

>> À lire : “Le Paris de Georges Perec, La ville mode d’emploi” de Denis Cosnard. Editions Parigramme, septembre 2022. 19,90 €. 

 

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