Ses pochoirs se dissimulent dans tout Paris, et aussi dans le 20e. Caviste et streetartist partagé entre le Lot et la capitale, The end of animals (@theendofanimals) nous parle de son engagement artistique pour la protection des animaux.
Comment avez-vous commencé le street art ?
“Mes débuts avec le street art se sont faits il y a une dizaine d’années. J’ai commencé à faire des pochoirs chez moi, par plaisir. Des lettrages d’abord, puis j’ai trouvé ma voie avec la représentation d’animaux. Cette activité ne m’a pas quitté lors de mes voyages, en Australie comme à la Réunion. Pour autant, je ne signe mes œuvres que depuis mon retour à Paris. Les réactions, sur les réseaux sociaux notamment, ont été positives dès le départ. Cela m’a motivé à créer davantage et à perfectionner ma technique.”
D’ailleurs, pourquoi avoir choisi le pochoir ?
“Mes amis pratiquaient surtout du graffiti. De mon côté, je suis tombé sur le pochoir. Cette technique m’a plu et j’ai décidé d’en faire la mienne. Parfois, j’essaie de me détacher du stencil (pochoir en anglais ) et pratiquer plus à main levée. Mais je ne veux pas délaisser ce procédé même s’il est très répandu dans le street art. Le but, c’est de tenter de faire quelque chose d’un peu différent, d’où ma concentration sur les animaux. Aussi, je m’attache à mettre de plus en plus en scène mes œuvres, avec d’autres objets par exemple. Enfin, une dernière raison, je ne suis pas le meilleur dessinateur !”
Pourquoi les animaux ?
“Je cherche à sensibiliser le public à la cause animale, les interpeller sur leur extinction massive. Ma mère travaillait dans un zoo, c’est donc un sujet qui me touche depuis tout petit. Et puis, au fil de mes voyages, j’ai pris d’autant plus conscience de l’urgence de la situation. C’est une thématique peu abordée, tout comme celle de l’environnement. À l’avenir, je souhaiterais créer une association. Cela permettrait, par la vente de mes œuvres, de récolter des fonds et les reverser à des fondations engagées dans la protection animale. C’est un projet encore en cours, mais j’aimerais vite le développer.”
Et où peut-on retrouver vos œuvres dans le 20e ?
“J’ai habité une année rue du Transvaal d’où une certaine productivité dans le 20e. On peut retrouver certaines de mes œuvres rue Dénoyez, à côté du métro Jourdain ou encore au belvédère de Belleville. Avec mon épouse, nous avons récemment déménagé dans le Lot. Mais je n’abandonne pas Paris pour autant ! Des projets dans la capitale sont à venir et le 20e ne sera pas en reste. Cependant, il faudra attendre septembre. Je m’apprête à devenir papa. Les prochains mois vont être consacrés à ce nouveau rôle.”
Légende : ” Tigre du Bengale. Le Tigre est principalement menacé à cause de la valeur de sa fourrure et du trafic d’organes en destination des populations d’Asie. La chasse à outrance dont le tigre a été victime par le passé et le braconnage, sont les menaces essentielles qui pourraient présumer de sa disparition future. En 2006, les 26 tigres de la Sariska Tiger Reserve (Rajasthan), et en 2009 les 24 du Panna National Park (Madhya Pradesh) ont été exterminés par les braconniers. Une réintroduction a eu lieu en 2010 et trois tigreaux sont nés au printemps de la même année.
Les mangroves inextricables des Sundarbans pourraient constituer leur dernier refuge dans les années à venir, à condition que le réchauffement climatique ne fasse pas monter le niveau des océans. Le tigre étant le symbole national de l’Inde, il est important que les habitants de ce pays sachent quel avenir ils veulent lui réserver. Sa protection contre le braconnage et le respect de son espace vital sont essentiels pour sa survie. ” @theendofanimals
Dernière photo : @flo.phili
Texte: Léana Enjalbert
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