Retour sur une success story née dans le 20e arrondissement. Celle d’Adriano Farano et de Pane Vivo. Ancien journaliste passé par la Silicon Valley, il s’est essayé à la boulangerie pour sa famille d’abord, avant de mettre au point le pain le plus digeste du monde. Une recette qui lui aura pris trois ans : blé ancien de Sicile, sel de l’île de Ré, levain naturel centenaire récupéré dans une boulangerie des Pouilles… Vendus aujourd’hui dans quatre boutiques parisiennes, ses pains sont envoyés chaque semaine à travers la France.
En mars 2020, quand Adriano se lance, c’est par hasard qu’il trouve un local dans le 20e arrondissement. L’idée de départ est de produire pour les restaurants. Mais le Covid change ses plans, et il ouvre la porte de son local au grand public. Succès immédiat dans le voisinage. Quatre ans plus tard, son labo de 25m2 devient trop petit pour le volume à produire. Il s’agrandit à République, tout en cherchant un nouvel usage pour son local historique de la rue de la Chine (où il vend toujours son pain).
La réponse est assez vite trouvée pour ce Napolitain d’origine, passionné de café. Il va juste lui falloir un peu de temps pour sourcer les meilleurs cafés de spécialité (qui changent régulièrement), mais aussi le lait le plus digeste (issu de vache jersiaise). Ainsi, Adriano a entrepris la même démarche qualitative que pour le pain, et pour l’ensemble de l’alimentation (à lire sur le sujet, son dernier ouvrage “Mangez néolithique, la méthode nutritionnelle anti-inflammatoire”), co-écrit avec la neuroscientifique spécialisée en nutrition Serena Pavoni.
À la place du four historique, on peut donc s’installer avec un livre ou son ordinateur et commander un espresso, un latte, un matcha ou un tchaï… accompagné d’un sandwich salé ou d’un de ses pains (celui qui sort cette semaine sera parsemé de clémentine de Corse confite sans sirop de glucose, juste divin !). Côté déco, c’est particulièrement chaleureux, avec des murs terracotta, une guitare au mur, quelques produits d’épiceries, des livres et des tasses peintes à la main sur la côte Amalfitaine… Quant à la platine, elle ne joue que des titres d’avant 1968, derrière année où l’on trouvait encore des blés anciens au catalogue des semences autorisées. Le clin d’œil militant d’Adriano qui a pensé ce lieu dans le moindre détail.
>> 49 rue de la Chine. Ouvert tous les jours. Lundi 9h-18h. Mardi au samedi 9h-19h45. Dimanche 9h-15h. Les autres adresses où trouver son pain dans le 20e arrondissement : Chez Octave (place Octave Chanute), au Biocoop Gambetta (98, avenue Gambetta) et chez Tout bon (120, rue des Pyrénées).
*Partenariat
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