En cette journée internationale des droits des femmes, on est ravi de mettre à l’honneur une association du 20e qui œuvre à l’émancipation féminine.

La porte de Ménilmontant vous connaissez ? Bien moins empruntée que celles des Lilas, de Montreuil ou de Bagnolet, car n’offrant pas d’accès direct au périphérique, cette “porte” relie le 20e arrondissement aux communes des Lilas et de Bagnolet. Si on en parle aujourd’hui, c’est parce qu’un groupe scolaire, assez imposant, y est implanté. Sur le boulevard Mortier, au niveau de l’arrêt de tramway Adrienne Bolland (une aviatrice, première femme au monde à avoir survoler une partie de la Cordillère des Andes). Un bâtiment dont la façade a tout pour plaire à @la.brique.dans.le.20e !

Avant que le groupe scolaire de la Porte de Ménilmontant (ou école Pierre Foncin) ne soit construit en 1934, ce sont les “Habitations à Bon Marché” alentours, qui ont été édifiés dans les années 20 par la ville de Paris. En brique rouge aussi, ces cinq bâtiments abritent alors 326 logements… imaginez le nombre d’enfants à scolariser à proximité ! C’est l’architecte Raymond Rousselot, qui est chargé de bâtir une école, pour la maternelle, mais aussi pour le primaire, avec d’un côté les filles, de l’autre les garçons.

Les fans d’architecture seront contents d’apprendre que l’équipement est typique des années 1930 avec ses façades en brique sur une structure en béton, ses baies en bandeaux et ses jeux de volumes, que les larges baies des façades permettent une bonne aération des locaux, et que les ailes protègent les cours de récréation du vent.

Les amateurs d’art découvriront plusieurs sculptures ornant la façade, mais auront plus de mal à voir les peintures murales des préaux, du réfectoire ou les jeux d’enfants conçus pour décorer la verrière de l’escalier arrondi de la maternelle. Des commandes artistiques qui avaient pour but de venir en aide aux artistes éprouvés par la crise économique des années 30.

Enfin, on prend conscience du chemin parcouru en découvrant que l’école de filles possédait une salle “d’enseignement ménager”, tandis que les garçons se voyaient réserver celle des travaux manuels. Le groupe scolaire possédait aussi un réfectoire pour 300 repas, une salle de dessin, une salle médicale et… des bains-douches pour les élèves.

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