Il y a 80 ans, le 8 juillet 1943, Jean Moulin, chef de la Résistance, décédait en gare de Metz, – suite aux tortures subies préalablement – sur le chemin de la déportation. Ses cendres ont reposé pendant plus de 20 ans au columbarium du Père-Lachaise. Avant le transfert de ses cendres au Panthéon en 1964.
Arrêté le 21 juin 1943, à Caluire-et-Cuire, en région lyonnaise, Jean Moulin, est alors âgé alors de 44 ans. Le créateur du Conseil national de la Résistance est interrogé et torturé par le chef de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie. Officiellement, Jean Moulin meurt de ses blessures le en gare de Metz, à bord d’un train Paris-Berlin, mais les circonstances de sa mort restent troubles. Car son corps n’a jamais été identifié avec certitude.
La mort de Jean Moulin est rendue publique le 19 octobre 1943, quand un membre de la Gestapo de Montpellier vient l’annoncer à Laure Moulin, la sœur de Jean. La famille découvre au cimetière du Père-Lachaise une urne avec ce numéro et cette seule mention : « Inconnu incinéré, 09-07-43 ». Elle la fait déplacer dans le carré de la Résistance du cimetière avec une nouvelle inscription : « Cendres présumées de Jean Moulin ». En 1964, l’urne sera transférée au Panthéon, accompagnée des célèbres mots d’André Malraux : “Entre, ici, Jean Moulin.” Plus tard, la Ville de Paris décidera d’apposer sur sa case, au Père-Lachaise, une plaque mémorielle : son passage ici reste ainsi gravé depuis 2019.
>> L’intégralité de l’article “80 ans du CNR liés au Père Lachaise” est à lire sur le site de l’AHAV, l’association d’histoire et d’archéologie du 20e arrondissement de Paris.
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