Pendant trois mois, le groupe Casino teste un nouveau concept de magasins, appelé “Oxygène”, chez trois franchisés Franprix parisiens, dont l’un est situé rue Belgrand, à deux pas de la Porte de Bagnolet.
Si on vous en parle, ce n’est pas pour faire la pub pour Franprix (on n’est pas payé pour !) mais parce qu’une artiste du 20e arrondissement, Maite Léon, y est exposée, et nous a alerté sur cette nouveauté. “L’association artistique Expos to day, m’a proposé d’exposer une œuvre dans un lieu atypique : le nouveau Franprix de la rue Belgrand, élargissant ainsi l’accès à l’art pour tous en proposant des expositions hors des lieux d’arts conventionnels”, nous explique-t-elle.
Une “galerie des artistes voisins”. Ce projet porté par Franprix et par l’asso Expos to day ”vise à exposer des artistes qui habitent le quartier. C’est le cas de Maite Leon, artiste illustratrice d’origine franco-grecque qui vit et travaille dans le 20e arrondissement de Paris. Son style ? Des compositions pop aux couleurs intenses. L’œuvre choisie, Épices, met en scène le poivre, la cannelle et le gingembre… autant dire qu’on reste dans le thème de la cuisine et des saveurs. Objectif affiché par l’enseigne : “créer un effet de surprise”, porter “la création dans des lieux inattendus” et créer du “lien entre le public et les artistes locaux”.
En quoi consistent ces nouveaux magasins Franprix ? D’après le dossier de presse, l’objectif est de revenir aux “fondamentaux du métier de commerçant”, réaffirmant “son rôle d’acteur local”. Concrètement, cela consiste à remettre l’humain au centre avec des caisses physiques, et une sélection de produits coups de cœur de l’équipe comme en librairie. Côté aménagement, l’espace paraît plus aéré, avec la suppression des faux plafonds et des meubles hauts. Au fil des rayons (du mobilier existant réutilisé), on retrouve un quadrillage orange fluo, nouveau marqueur déco de l’enseigne.
De la supérette au “food hall”. Si vous trouvez de quoi faire vos emplettes habituelles, l’accent est mis sur l’offre de restauration possible tout au long de la journée (comme Marks et Spencer sait super bien le faire outre-manche, avec une multitude de sandwichs, salades et plats à réchauffer). Au déjeuner, des formules “prêtes à dévorer” (plat, dessert, boisson) sont affichées à 5,50 €. Enfin, l’enseigne promet plus de produits engagés en rayons, (à l’image du café solidaire Café Joyeux disponible dans ses machines en libre-service) et veut mettre l’accent sur les petits services du quotidien : livraison de course à domicile, gardiennage de clés, lockers Amazon et Vinted, casiers connectés Les Biens en Commun, prêt de parapluie, consigne à bagages, tableau de petites annonces… Sur le papier, on trouve ça plutôt convaincant, reste à voir ce que cela donnera dans la réalité. Vous avez 3 mois pour aller tester (et nous raconter).
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