Ce n’est pas son projet le plus fou, mais, c’est son cocon/bureau à elle. Un appartement de la rue d’Annam, dans le 20e arrondissement, où vivait auparavant son papa. Elle l’a racheté et l’a rafraîchi pour l’habiter. On lui piquerait bien quelques idées : l’étagère suspendue au plafond, les miroirs qui agrandissent l’espace et les plantes dans la salle de bain.
Originaire de Nantes, Emilie Granier, 32 ans, exerce comme architecte d’intérieur. Si elle a d’abord suivi des études d’architecture intérieure, elle s’est vite rendu compte que cela ne suffirait pas pour gérer de gros projets dans leur globalité. Diplômée de l’école d’architecture de Montpellier, elle garde un super souvenir de son premier stage au Maroc, dans une agence chargée de concevoir le parc de la Ligue Arabe à Casablanca. Sa mission ? Les jeux pour enfants et les kiosques à journaux.
On l’imagine assez facilement déchanter quand dans son premier job, elle réalise des entrepôts sans âme, peuplant nos zones industrielles. Son salut ? Faire un tour du monde pour renouer avec sa créativité. “C’était en 2017, j’avais 27 ans. J’ai voulu aller voir toutes les villes et bâtiments qui m’ont fait rêver pendant mes études : le centre culturel de Nouméa (Renzo Piano), le Louvre Abou Dhabi (Jean Nouvel), le Rio d’Oscar Niemeyer… Ce qui est génial, c’est que juste en baladant dans une ville, on fait de l’architecture”. Elle, qui devait partir trois mois, voyage pendant deux ans. “J’ai acheté un ordi en route et créé mon agence @emiarchitecture. Je concevais des plans à distance. On m’a pas mal recommandée.”
Rentrée à Paris en 2020, elle assure désormais le suivi de chantier et le SAV. Quand on lui demande si ça vaut le coup de prendre un architecte (rémunéré 8 à 12 % du projet), son argumentaire est bien rodé : pas de mauvaises surprises, l’accès à des professionnels fiables à des tarifs honnêtes, une garantie décennale… et plus de créativité. “J’aime aller observer mes clients chez eux et leur proposer des choses auxquelles ils n’auraient pas pensé”. Prochaine étape ? Des projets dans le 20e (appartements, locaux professionnels…) et des cabinets médicaux pour s’exercer à l’architecture thérapeutique.
*Partenariat
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