Des dragons flamboyants en guise de porte-bonheur. On en a vu danser ce samedi 28 janvier rue de Belleville, à l’occasion des célébrations du nouvel an lunaire, fêté en Chine et dans plusieurs autres pays d’Asie.
Pourquoi un dragon ? Symbole de la souveraineté des empereurs chinois, l’animal incarne la puissance, la chance et la sagesse. Apparaissant comme plus bienveillant et gentil que dans la culture occidentale… Quelques photos nous sont parvenues de cette manifestation culturelle, organisée par l’association des commerçants de Belleville, en collaboration avec les mairies du 10e, 11e, 19e et 20e arrondissement. Car l’ancienne commune de Belleville (indépendance de Paris jusqu’en 1860) a été découpée entre quatre arrondissements différents, pour affaiblir son poids politique, dit-on, car la classe ouvrière y était militante et contestataire.
Quartier populaire et multiculturel, Belleville a connu plusieurs vagues migratoires, notamment en provenance de Chine (1960-70) puis d’autres pays d’Asie du sud-est à partir des années 80. Le premier restaurant chinois est créé rue de Belleville en 1978. “Cette évolution ne va pas sans difficulté. Les migrants originaires d’Asie subissent souvent des réactions de rejet de la part des populations plus anciennes, qui leur reprochent de ne pas chercher à s’intégrer, et de prendre possession de toute l’activité commerciale”, peut-on lire sur le site du Musée de l’Histoire de l’Immigration.
Les clichés pris samedi sont signés Emilie Touzanne. Originaire d’un petit village du sud-ouest près de Tarbes, elle vit dans le quartier de Saint-Fargeau/Télégraphe depuis septembre 2022. Avant de se mettre à la photographie, elle a travaillé comme animatrice dans des hôtels clubs à l’étranger, pendant cinq saisons. Pendant un an, elle suit une formation à l’école MJM Graphic Design dans le 10e arrondissement. Son rêve ? Devenir photographe de plateau (sur les tournages de films).
“Je suis arrivée à Paris en ne connaissant personne, mais je m’y sens bien et je compte y rester après ma formation”. Et le 20e arrondissement, qu’en dit-elle ? “C’est un quartier qui me correspond, sensible à l’écologie avec des boutiques éco-responsables et un quartier d’artistes. J’ai l’impression d’une petite ville dans une grande ville, avec beaucoup de choses à voir”.
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