Comme on aime à le répéter souvent ici, le street-art est l’un des éléments caractéristiques du 20e arrondissement de Paris. Avec d’un côté des œuvres spontanées, sauvages, éphémères, et de l’autre, une partie de l’espace qui lui est réservé, avec des murs mis à disposition par la mairie ou par des copropriétés. C’est le cas du mur d’enceinte du Carré de Baudouin, une ancienne “folie” (lieu de villégiature au 18e siècle), reconverti en lieu d’exposition. 

Long de 50 mètres, il est devenu un espace d’expression artistique, support de fresques renouvelées trois fois par an. Sa programmation et sa production artistique sont confiées depuis 2013 à Art Azoï, une association installée dans le 20e arrondissement de Paris. Son objectif : oeuvrer à la promotion et la diffusion de la création artistique dans l’espace public, en missionnant des artistes français et internationaux. Deux autres espaces du 20e sont gérés par la même structure : les murs du Centre Paris Anim’ Ken Saro-Wiwa ou le mur du 163 rue des Pyrénées. 

Qui sont les artistes à découvrir en ce moment ? Depuis la semaine dernière, c’est l’œuvre d’un duo, composé d’une Japonaise, Mina Hamada, et d’un Argentin, Zosen Bandido, qui est à découvrir sur les hauteurs de Ménilmontant. Tous deux résidant à Barcelone, ils ont l’habitude de collaborer ensemble depuis plusieurs années, partageant la même passion pour les couleurs vives, les formes libres et les motifs géométriques. Leur travail est visible dans plusieurs villes en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et au Japon.

Née en 1981 en Louisiane (Etats-Unis), Mina Hamada grandit à Tokyo où elle suit des études d’art et de design, avant de s’installer à Barcelone en 2009. Elle définit son univers créatif comme “une spontanéité de formes abstraites et organiques propices à l’imagination, de rythme et de couleurs douces, claires et chaudes qui se rencontrent dans un univers fantasque et intimiste, empreint de sérénité et de joie de vivre”. Né en Argentine en 1978, d’une mère espagnole et d’un père argentin, c’est à l’âge de 11 ans que Zosen Bandido commence à peindre ses premiers graffitis sur les murs de Buenos Aires où il pratique également le skateboard. Puis, c’est à Barcelone, qu’il façonne sa propre mythologie, inondant les murs et les toiles de personnages fantastiques. 

Pour en savoir plus sur Mina Hamada & Zosen Bandido

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