Blackdoors, qui a souhaité rester anonyme, est un street artiste parisien apparu il y a cinq ans. Ses œuvres, façon mosaïques aux couleurs vives, collées dans tout Paris, ressemblent à des portes qui s’ouvriraient sur un autre monde.
Quand est-ce que vous avez commencé à coller ?
Il y a 13 ans environ, j’ai réalisé mon tout premier collage, mais à cette époque mon style était complètement différent. Mon identité en tant que Blackdoors est apparue il y a 5 ans.
Où est-ce que vous avez l’habitude de coller ?
Mes œuvres sont principalement installées dans la région parisienne et sa périphérie. Mais ma zone d’intervention couvre l’ensemble du territoire national.
Dans quelles rues du 20ème peut-on retrouver vos collages ?
Les deux premières adresses se situent au 250 Rue des Pyrénées et au 197 Rue des Pyrénées. Le troisième emplacement est au 40 Rue Pelleport.
Comment se déroule la confection de vos œuvres, de l’idée de départ jusqu’au collage ?
Dans un premier temps je me rends sur le spot pour prendre les mesures nécessaires. Ensuite, je me consacre à mon atelier où je crée des plans détaillés et prépare mes œuvres. Mes idées évoluent avec le temps, tout en préservant le concept des portes noires.
Quels matériaux utilisez-vous ?
Principalement de la céramique, des carreaux de faïences. Il m’arrive aussi d’utiliser des peintures aérosol pour certains projets.
Que signifient ces portes que vous collez dans tout Paris ?
L’objectif c’est de transmettre un sentiment d’évasion, un peu comme une issue de secours. L’idée vise à capter l’attention des passants et à transformer les éléments urbains en une forme de poésie visuelle, donner une perspective optimiste malgré les nombreuses crises actuelles.
Où est-ce qu’on peut retrouver vos œuvres autre que dans la rue ? Avez-vous une exposition prochainement ? Une boutique en ligne ?
Je travaille actuellement sur une exposition prévue pour l’année prochaine, stay tuned. Actuellement, mes œuvres ne sont pas exposées autrement que dans l’espace public, cependant, il est possible de suivre mon travail via les réseaux (insta, tiktok, youtube) et d’acquérir certaines de mes œuvres sur mon site web.
Laurane Charpentier
« J’ai dû faire face à plus d’une heure et demie d’attente dans le froid jusqu’à la fermeture définitive du métro et jusqu’à ce que le mec de la sécurité quitte son emplacement qui était à un mètre du spot. Le second problème que je n’avais pas anticipé était que la colle avait durci avec le froid, ce qui rendait la pose encore plus compliqué !Dès le lendemain je suis retourné sur place pour prendre quelques photos et j’ai fait la rencontre de Milan qui vend des marrons chauds et du maïs sept jours sur sept très tôt le matin jusqu’à 22 heures le soir. Il est super sympa et il cherche un logement, si jamais vous passez dans le coin, ça sera l’occasion de discuter avec lui et de peut-être l’aider qui sait ! »
Photos : @_blackdoors_
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