“Plus que des yeux” : c’est le nom de l’actuelle fresque recouvrant le mur d’enceinte du Pavillon Carré de Baudouin. Et vous aurez besoin des deux vôtres pour l’admirer.
Elle est signée de l’artiste yéménite Ahlam Jarban, qui a été contrainte de fuir son pays. Née en 1992 à Sanaa, elle y a suivi des études en géologie pétrolière, avant de se tourner vers la peinture et le steet-art. Arrivée en France en 2018, elle entre l’année suivante aux beaux-arts de Paris, tout en étant accompagnée par l’Atelier des artistes en exil.
Envie d’en savoir plus sur sa fresque ? Le site de la mairie du 20e nous apprend qu’il s’agit d’une “lecture militante sur la condition des femmes au Yémen”. Le mot “haram”, qui signifie “illégal, illicite, interdit” y est reproduit à l’infini, afin de “représenter la multiplication des interdits pour les femmes de son pays”. On y remarque aussi plusieurs paires d’yeux, motif récurrent dans l’oeuvre d’Ahlam Jarban, qui “cherche à mettre en évidence l’importance expressive des yeux”. Et ce dans deux situations très différentes : l’obligation qu’ont les femmes yéménites à dissimuler leur visage (le passé de l’artiste) et le port du masque, rendu obligatoire en France (son présent).
>> Jusqu’au 6 février 2021 au 121, rue de Ménilmontant. 📸 merci à @parismurmur et @maisiecra