Rendez-vous à Belleville pour célébrer le nouvel an lunaire et l’entrée dans l’année du bœuf (qui symbolise la force tranquille). Si les festivités sont limitées, on ne peut que vous encourager à aller chercher baos, raviolis, nouilles… ou un canard laqué à emporter.
C’est pour nous l’occasion de vous en dire un peu plus sur la communauté chinoise de Belleville. Faubourg ouvrier et populaire, le quartier a accueilli plusieurs vagues migratoires : les Grecs et les juifs polonais vers 1920, les immigrés d’Afrique du Nord à partir de 1960, et les Chinois plus massivement depuis les années 1970. Néanmoins, les tout premiers Chinois arrivés en France, l’ont été pendant la Première Guerre mondiale. Près de 140 000 travailleurs ont été recrutés, notamment dans la région de Shanghai, pour faire tourner les usines françaises, désertées par les hommes partis au front.
Puis, ce fut des commerçants indochinois d’origine chinoise, qui arrivèrent au moment de la guerre du Vietnam, puis il y eu les “boat-people”, ces Chinois et Indochinois fuyant les régimes communistes, et plus récemment des Chinois “Dongbei” originaires du Nord-est du pays, venant tenter leur chance à Paris. L’implantation chinoise a débuté en 1978 par l’ouverture d’un premier restaurant rue de Belleville, puis l’année suivante par l’installation d’un commerce d’alimentation asiatique, très vite suivis par d’autres. Si bien qu’aujourd’hui, sur les 60 000 habitants que compterait Belleville, 20 000 seraient d’origine asiatique.
Envie d’en savoir plus sur Belleville la chinoise ? Le guide Donatien Shramm (cffc75@yahoo.fr) en a fait sa spécialité et propose régulièrement des visites guidées. Envie de vous lancer dans des raviolis maison ? Rdv sur @salive.paris pour commander leur panier du nouvel an chinois (23€), comprenant ingrédients et mode d’emploi.
📸 La gargotte @sinowich_paris, sur le terre-plein du boulevard de Belleville, qui propose de la street food chinoise & asiatique.