Ce n’est pas le plus beau parc du 20e arrondissement, mais il figurait dans notre kilomètre réglementaire, on l’a donc pas mal pratiqué pendant ce confinement.
Maintenant que les règles s’assouplissent, on va se faire une joie d’aller à La Villette… Ou à Vincennes, car se balader au milieu des bois, c’est quand même plus dépaysant. Mais avant de jouer l’ingrate à lui préférer des lieux plus prestigieux, on a voulu consacrer un post à ce square sans prétention. Créé en 1933, il tient son nom de la journaliste féministe Caroline Rémy (1855-1929), qui signait du pseudonyme Séverine. Certes, ses abords ne sont pas des plus glamours. On se trouve à une porte de Paris (porte de Bagnolet), à quelques mètres du périphérique, où la circulation est souvent encombrée, la pollution élevée et plusieurs SDF, qui n’ont nul part où aller, sont installés devant son entrée principale.
Pourtant, une fois à l’intérieur, le bruit du périphérique semble étrangement inexistant, le lieu apparaît vaste (d’après nos calculs l’équivalent de 10 terrains de tennis), avec à la fois des pelouses, des tables de pique-nique, de ping pong, un petit terrain de foot et une grande aire de jeux adaptées aux différents âges. Autre atout : des animaux (poule, lapins, canards, pintade…) cohabitent sur coin de pelouse engrillagé, à la grande joie des petits citadins. Leurs sommaires abris, faits de bric et de broc, semblent être le fait d’un passionné, souvent dans les parages. Bref, ça ressemble plus à un squat animalier qu’à un zoo ! Enfin, depuis les hauteurs du square la vue est assez dégagée et offre en fin de journée quelques beaux couchers de soleil. Verdict ? Plus sympa qu’il n’y paraît !