Vous rêvez de fabriquer vos propres meubles en bois, mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? L’association Extramuros peut être la solution.
Cette menuiserie solidaire et écologique organise plusieurs fois par semaine des ateliers d’auto-fabrication collaboratifs, pour toutes celles et ceux qui souhaitent créer, réparer, concevoir. Pour y accéder, il suffit d’adhérer à l’association (comptez 15 ou 30 € par an). S’ils sont actuellement suspendus à cause de la crise sanitaire, les ateliers reprendront dès que possible. La démarche écologique tient dans l’utilisation de bois de récupération, réemployé et optimisé au maximum. Autres possibilités proposées par Extramuros : “Les Gueules de Bois” (pour louer des outils à un prix libre) et “Les p’tits clous” (ateliers à destination du jeune public).
Installée dans le 20e depuis une dizaine d’années, Extramuros a été créée en 2007 initialement à Gennevilliers. En déménageant à Ménilmontant, au cœur de la Cité Bonnier, elle s’est inscrite dans le paysage local, pour devenir un acteur important du quartier. Objectif : créer du lien avec les habitants de la Cité et permettre “une mixité sociale” pendant les ateliers, avec la venue de fidèles de l’asso venus d’autres quartiers, comme l’observe Antoine Havard, directeur de l’association.
Mais Extramuros œuvre aussi pour la réinsertion. Toujours autour de la menuiserie. Avec ses “chantiers éducatifs”, elle construit des projets professionnels destinés aux jeunes éloignés du monde du travail. Pour cela, les volontaires sont accompagnés d’encadrants techniques et d’éducateurs spécialisés. Les accords de l’association avec des écoles (Boule par exemple) ou des professionnels du bois facilitent la concrétisation de ces projets.
Récemment, Extramuros a lancé l’Établissement, un “centre de formation en menuiserie de réemploi, la première école mondiale de ce type”, selon le directeur de l’association. Offrant ainsi une nouvelle possibilité pour les jeunes. La première promotion a commencé il y a deux mois. Bonne chance à elle.
Texte et images : Aurélien Lori