“En cas de coupure d’électricité, ne blâmez pas forcément votre fournisseur d’énergie… Désolé Enedis”. Voilà comment l’artiste Ender légende avec humour l’une de ses dernières œuvres, intitulée “Ne coupez pas !,” à voir en ce moment Cité des écoles. Un passage pavé entre la rue Villiers-de-l’Isle-Adam et la rue Orfila, dans le quartier Gambetta. 

On y voit un de ses “P’tits Zoms”, qu’Ender présente comme “les héritiers des Lilliputiens ou des Minipouss. Ils vivent parmi nous, mais peu sont ceux qui arrivent à les voir”. En étant vigilant, vous pourrez en dénicher d’autres, installés récemment dans le 20e arrondissement, rue de l’Est (“Oups”), rue du Groupe-Manouchian (“Epithète”), rue des Rigoles (“Les Experts Belleville”), rue Etienne Marey (“Zomage”), rue des Cascades et rue des Envierges.  

Mais qui est Ender ? Ce comédien de profession, né en 1973, est également un street-artiste reconnu, qui officie sur les murs de Paris depuis 2008. Notamment dans le quartier Belleville, où il habite depuis plus de 25 ans (mais aussi dans d’autres coins de France et d’Europe). Ses thèmes de prédilection ? Le temps qui passe, le caractère éphémère, mais aussi la fragilité et donc la préciosité des choses. Que ce soit des émotions, des sentiments, des gens ou plus largement de notre société.

Si on en revient, pour finir, aux coupures d’électricité, le 20e arrondissement risque-t-il d’être concerné ? Alors que des délestages tournants sont susceptibles d’avoir lieu entre 8h et 13h et 18h-20h, pour une durée de deux heures maximum, Paris devrait être relativement épargnée, car comprenant de nombreux lieux stratégiques : établissements de santé, infrastructures de transport, sites nécessaires à la défense nationale… 

“Dans la capitale, la liste des sites prioritaires, du fait de la conception du réseau électrique parisien et de sa densité, fait que seuls 20 % de la consommation d’électricité peut être coupée”, a précisé le Gouvernement. Mais des délestages restent possibles, car politiquement, au nom du principe d’égalité, il semble impossible d’exempter totalement d’avance les Parisiens, qui passeraient alors pour des privilégiés… 

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