C’est le cas de Bellevilles, qui rachète des immeubles, commerces, habitations, tiers-lieux… mais pas seulement pour les valoriser et les relouer ensuite (comme le font les foncières classiques). Leur objectif, c’est de proposer des loyers modérés afin de mettre ces locaux au service de l’utilité sociale. Les projets qui y sont implantés doivent avoir un impact positif, sociable, écologique, et de création d’emploi. “On fait des projets en passant par l’immobilier, mais pas de l’immo à tout prix. C’est un moyen pour mener des projets”, explique Alexandre Born, l’un des cinq co-fondateurs de cette entreprise, créée en 2019 et labellisée ESUS (entreprise solidaire d’utilité sociale).

S’il existe d’autres foncières responsables, telles que Habitat et Humanisme, Villages Vivants ou Terre de liens, souvent plus ancrés dans les territoires ruraux, leur spécialité à eux, c’est l’urbain et “la rénovation de l’urbanisme bétonné des années 80” (de type cités, La Défense, étalements pavillonnaires, centres commerciaux…). Porter le nom de Belleville et s’installer dans ce coin de Paris (rue des Panoyaux), n’a rien d’un hasard. “C’est un ancien quartier ouvrier, assez emblématique du phénomène de gentrification, auquel on s’intéresse et auquel on cherche des solutions”, raconte Alexandre Born.

Et c’est à Belleville justement, rue du Soleil, qu’ils œuvrent sur le projet de La Grande Coco, bientôt en travaux (promis, on vous en reparlera !). “On a rejoint le collectif qui a gagné l’appel à projet. C’est une ancienne fabrique de fleurs pour des décors, occupée actuellement par les Restos du Cœur. Il resteront dans le lieu, qui sera réaménagé pour d’autres activités : studios de création ou d’enregistrement au sous-sol, lieux de coworking, de réception et logements pour des chercheurs”.

Vous avez un projet à impact et vous avez du mal à trouver un local ? N’hésitez pas à les contacter, peut-être pourront-ils vous aider : contact@bellevilles.fr

📸 La Grande Coco (architecte : @desclicsetdescalques)