A quelques semaines des élections municipales, Mon Petit 20e donne la parole aux candidats têtes de liste dans l’arrondissement. Objectif : en apprendre plus sur eux et sur le projet qu’ils défendent.

La rencontre. Le candidat de la liste “Libres”, de Valérie Pécresse, nous a donné rendez-vous samedi 29 février place Gambetta, devant la Mairie. Puis l’interview a eu lieu au Café du Métro, à quelques mètres de là.

Mon Petit 20e : Pouvez-vous vous présenter et nous résumer votre parcours ?
Je suis un immigré
de culture française ; je ne pouvais y échapper avec une mère prof de français et décorée des Palmes académiques. Né au Maroc, je suis arrivé en France à 18 ans pour y suivre des études d’économie, avant d’y rester pour travailler, et d’être naturalisé français. Aujourd’hui, je suis chargé de mission pour une grande agence gouvernementale en santé numérique. Je me suis toujours intéressé à la politique, j’ai toujours été de droite, mais la droite traditionnelle. J’ai toujours lutté contre l’extrême droite, c’est important. Après avoir été neuvième sur la liste d’Atanase Périfan, lors des dernières municipales en 2014, je suis aujourd’hui tête de liste. Je ne suis pas là pour m’opposer à mes adversaires, mais pour proposer des choses, et la meilleure manière de le faire, c’est de l’intérieur. Si je m’engage auprès de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, c’est parce que la politique de l’arrondissement ne s’arrête pas aux portes de l’arrondissement. Si nous prenons des sujets comme la sécurité et la propreté, il faut agir à l’échelle régionale pour se donner les moyens de la politique que l’on veut mettre en place.

Depuis quand vivez-vous dans le 20e ? Dans quel quartier précisément ?
Je réside dans l’arrondissement depuis 2003, rue de Noisy-le-Sec. Dans les nouveaux quartiers, entre la Porte de Bagnolet et la Porte des Lilas, à la frontière entre Paris et Bagnolet. C’est un quartier avec une réelle diversité.

Comment définiriez-vous le 20e pour des personnes qui n’y habitent pas ?
C’est un arrondissement populaire, c’est l’un des rares à être encore comme ça. C’est aussi un arrondissement familial, où de nombreuses familles vivent ensemble.

Vos adresses fétiches dans le 20e ?
J’aime bien aller du côté du bas de Ménilmontant, vers la place Henri Krasucki où il y a plein de cafés très sympas, mais aussi à Belleville dans les commerces et cafés orientaux. En bas de la rue Pelleport, il y a un resto traditionnel où je vais dîner de temps en temps – Le Bistro du Parisien -, sans oublier, La Confidente, avenue Gambetta.

Quels sont selon vous les trois combats prioritaires dans le 20e ?
En premier, la famille et l’éducation. Il faut venir en aide aux familles monoparentales et de la classe moyenne. On peut faire des choses au niveau local, comme créer des résidences où elles pourront vivre en commun pour réaliser des économies. Ce seront de grands appartements avec des espaces communs et privés où les parents isolés pourront cohabiter et s’entraider, le tout avec des tarifs spécifiques. En deux, la sécurité, il faut plus de vidéosurveillance et une police municipale de proximité, pour aller dans les quartiers sensibles. En trois, l’environnement et la qualité de vie. Il faut verdir les quartiers, mais de façon responsable, car
 les herbes hautes dans des jardins ou des « espaces végétaux sauvage naturels » ne sont pas adaptés à la vie citadine ; ils permettent aux rongeurs de proliférer. C’est un enjeu sanitaire important. Enfin, il faut travailler sur la propreté, depuis 2015 j’ai créé le compte Twitter @propreteparis pour dénoncer les défaillances en la matière.

Qu’est-ce qu’il manque aujourd’hui dans le 20e ?
De l’animation. Certains quartiers ne sont pas assez animés. Le dimanche, il ne s’y passe rien. J’aimerais d’ailleurs créer une « fête de l’histoire du 20e », une fois par an, avec des animations et des costumes d’époque, tout en impliquant les artistes du quartier qui ne sont pas assez valorisés.

Les pouvoirs d’un maire d’arrondissement suffisent-ils réellement pour peser sur la vie des habitants ?
Non. L’exemple type, c’est la propreté, je suis pour le transfert de cette compétence au maire d’arrondissement. Chaque arrondissement à ses problématiques propres, on ne peut pas mener la même politique partout.

Une anecdote à nous raconter sur ce début de campagne électorale ?
J’aurais aimé donner une anecdote un peu plus positive, mais j’ai failli me faire agresser un soir par deux hommes qui m’ont encadré et intimidé, rue de Ménilmontant. Une voiture de police est passée et ils ont été contrôlés, ce qui m’a permis de leur échapper. Un coup de chance.

L’initiative citoyenne repérée dans le 20e et qui gagnerait à être connue ?
La fête des associations. Il faudrait qu’elles soient d’ailleurs à la fête un peu plus souvent, car ce sont les associations qui font vivre les quartiers.

Des loisirs ou des hobbys pour se détendre après une rude journée politique ?
Je suis un grand sportif. Je joue toutes les semaines au tennis au Passing Club, vers la Porte des Lilas.

L’objectif affiché pour ces municipales ? Vous diriez que le pari est réussi si… ?
Si l’on fait pour la génération avenir du 20e.

En vue d’un second tour, avec qui pourriez-vous vous allier ?
Avec des gens qui ont les mêmes convictions que moi pour faire avancer l’arrondissement.

Votre première mesure en tant que maire du 20e ?
Je commencerais en m’occupant des familles monoparentales, en créant des logements mutualisés. Avant de les ouvrir au reste des familles de la classe moyenne.

Crédit photo : Pauline Pellissier

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